Zoé Grospiron aussi régale
C’était l’une des deux autres Françaises en lice dans cette compétition avec Ophelie Ah-Kouen (éliminée dans les premiers tours). Et honnêtement, Zoé Grospiron n’a pas à rougir de son parcours !
Rappelons avant d’aller plus loin qu’elle n’a que 21 ans et bien moins d’expérience sur le circuit que la plupart des autres longboardeuses, elle qui s’est lancée sur le Tour l’année dernière seulement. Pourtant, du côté de Malibu, Zoé a régalé comme une vielle briscarde.
En repêchage, elle avait terminé devant sa compatriote Alice Lemoigne, future vainqueur de l’épreuve. En 8e, elle a dominé en one on one une ancienne championne du monde, Soleil Errico, avant de confirmer en 1/4 face à sa collègue de chez Roxy Kelia Moniz. En 1/2, seule Honolua Blomfield, nouvelle championne du monde, a pu mettre fin à son beau parcours. Et avec un 16,26, Honolua a dû sortir le grand jeu pour mettre fin à l’insolente réussite de la jeune surfeuse d’Anglet (14,50).
Nul doute qu’on sera amené à revoir Zoé dès l’année prochaine sur le Tour !
Blomfield entre dans l’histoire à Malibu
« Je ne m’attendais vraiment pas à ce que cela se produise. C’est incroyable d’être la plus jeune triple championne du monde de longboard. Je n’ai pas vraiment fait de bons résultats à Noosa, mais je suis arrivée cinquième et ensuite j’ai gagné le Surf Ranch. C’est là que j’ai réalisé que j’avais une vraie chance de remporter ce titre. C’est vraiment très spécial d’être ici avec Joel (Tudor). Je l’ai admiré toute ma vie ».
L’Hawaienne avait en effet débuté doucement la saison avec une cinquième place à Noosa, en Australie. Un an et demi plus tard, elle remportait la 2e étape au Cuervo Surf Ranch Classic. Son 1/4 suffisait à lui assurer une 3e couronne, mais elle a fait mieux en se hissant en finale.
Joel Tudor lui aussi champion du monde pour la 3e fois
Plus de deux décennies après avoir remporté son premier titre mondial de longboard, l’homme de 45 ans a décroché cette nuit son troisième titre mondial après sa sortie de retraite en 2019. Si Honolua est devenue la plus jeune triple championne du monde de longboard de l’histoire, Joel lui, est devenu le plus vieux champion du monde WSL de longboard.
Pas mal pour quelqu’un qui ces dernières années, a critiqué la WSL à de nombreuses reprises…
À domicile, Tudor a dû donner le meilleur de lui-même cette nuit pour surmonter une journée marathon de compétition.
Il a d’abord affronté le triple champion monde de longboard Taylor Jensen au troisième tour, puis le jeune prodige Kaniela Stewart (HAW) en quart de finale, avant de s’offrir le vétéran du Longboard Tour Tony Silvagni en demi-finale. En finale, il a battu le Britannique Ben Skinner.
« Je n’avais pas vraiment d’attente de victoire en venant ici », a admis Tudor. « Je voulais juste bien faire et bien finir. Il y avait toutes sortes d’éléments qui entraient en jeu. Mon père n’était pas venu me voir en compétition depuis 27 ans, lui et ma mère étaient là, ce fut donc fort émotionnellement. Ce titre c’est pour Donald Takayama qui a été le mentor de toute mon existence, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans lui. »
Un 3e titre mondial qui vient récompenser une belle saison qui avait débuté par une victoire lors du Noosa Longboard Classic avant que les compétitions ne soient reportées en raison de la pandémie de COVID-19. La cinquième place de Tudor au WSL Surf Ranch l’a maintenu à la troisième place mondiale avant Malibu où il a terminé sa saison par une dernière victoire.
« C’est cool d’avoir ses enfants qui vous regardent », a ajouté Tudor. « La dernière fois que j’ai participé à une compétition ici, ni Judah ni Tosh n’étaient encore nés. Quand vous êtes père, vous ne parlez pas vraiment de vos exploits, surtout ceux qui ont eu lieu avant leur naissance. Donc c’est bien qu’ils aient pu voir ça et maintenant je peux dire que j’ai enfin battu Kelly (Slater) à quelque chose ».
Highlights
Classement final
Hommes
Femmes
Résultats
Femmes
Women’s Jeep Malibu Classic pres. Havaianas Final Results: