Être surfeur professionnel ne revient pas seulement à mener une vie idyllique, faite de voyages et de rencontres. C’est un métier de sacrifices. À 37 ans, Taj Burrow est devenu papa. L’an dernier, en plein dilemme entre assister à la naissance de son premier enfant ou participer à la partie européenne du CT, le surfeur de Yallingup s’est naturellement accordé un break familial. À la veille d’effectuer son retour sur le circuit mondial, Taj raconte qu’il « a la dalle. » Mais les étapes s’enchaînent et l’Australien n’y est pas.
À Margaret River, interviewé sur le plateau de la WSL et de Ronnie Blaker et Ross Williams, Taj Burrow annonce la fin imminente de sa carrière dans l’élite du surf mondiale, où il a fait ses premiers pas en 1998. Sa dernière étape se déroulera à Fidji en juin 2016. Dès lors, c’est un monument du surf qui tirera sa révérence.
Sur la gauche de Cloudbreak, Taj s’éclate et vit chaque instant comme si c’était le dernier. Au round 1, opposé à Jordy Smith et à Adrian Buchan, l’Australien termine 3ème de sa série. Mais qu’importe, le résultat n’est que secondaire. La série suivante le confronte à Caio Ibelli. En scorant seulement trois vagues dont 2 notées 7,27pts et 8,03pts. Qualification. Mais le 3 round est une autre affaire, puisqu’il affronte John John Florence.. Les deux hommes se donnent corps et âme sur le reef de Cloudbreak : sans doute le heat le plus mémorable de ce Fiji Pro 2016. John John Florence cumule deux vagues notées 9,43pts et 9,33pts. Malgré le dernier score de Taj (9,40pts), il est éliminé. L’Australien le sait. C’est la dernière fois qu’il rendra son lycra.
Dorénavant, ce qui préoccupe Taj Burrow plus que toute autre chose, c’est de fêter dignement son « départ en retraite » : une tradition dans le milieu. Isolés, loin de leurs familles et des fans, les surfeurs sont là pour prendre du bon temps. Lorsqu’on leur annonce que la compétition sera en stand-by pendant plusieurs jours pour cause de flat, tous y voient l’occasion de retourner (gentiment) la petite île de Namotu. Joel Parkinson, qui avait dû quitter l’île après une blessure au genou est revenu spécialement pour l’occasion. La suite ? mieux la raconter en photos que faire de longues phrases.
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