Amuitz : le "nouveau" spot de gros du Pays Basque.

Juste après la frontière, la gauche du Cap Figuier défie big wave riders basques, espagnols et français.

12/03/2017 par Olivier Servaire

Juste après la frontière espagnole et à deux pas de Fontarabie, le Cap Figuier et son célèbre phare marquent une zone surtout
fréquentée par les randonneurs. Peu de surfers car Amuitz, la gauche qui casse au pied du cap, ne fonctionne que par
houle énorme et se révèle être des plus dangereuses.

Amuitz
est une vague qui a toujours été là et qui avait déjà été surfée,
mais avant l’hiver 2014 les sessions étaient rares et espacées. C’est la
tempête Ruth du 9 novembre 2014 qui
a révélé le spot, avec des locaux de la baie de Txingudi qui ont lancé le mouvement. Même s’ils avaient surtout
bouffé à cause du vent ce jour-là, l’article du magazine 3sesenta avait ensuite révélé le potentiel du spot.


Depuis la vague attire toujours plus de chargeurs et le taux de réussite est en
augmentation. L’hiver dernier a vu des locaux s’affirmer (Mikel Aguirre, Jaime Izquierdo , Iker Muñoz…), des français s’inviter
(Ludovic Dulou, Lucas Levezac, Antonin
de Soultrait…
), et même un ancien champion du monde de windsurf s’y frotter (Thomas Traversa).


Cette saison a aussi connu de grosses sessions, la dernière datant du 28
février avec la présence d’un jet-ski pour assurer la sécurité. On en retient
une vague énorme de Indar Unanue, mais
ce dernier avoue aussi avoir bouffé comme jamais, et tiré 3 fois sur son gilet
gonflable.


Le clan français était représenté par Antonin
de Soultrait
, qui se prépare toute l’année pour ce genre de sessions. Il
avait déjà surfé la vague 2 fois sur de plus grosses journées, et même décroché
une nomination aux Big Wave Awards
pour un drop début février. Pourtant le récit de sa session du jour est assez intimidant :

« Le matin c’était énorme à Guéthary, Belharra cassait
malgré la marée haute, mais était beaucoup trop agité pour être surfable. En
arrivant à Amuitz, cela ne m’a pas
paru énorme et il y avait une dizaine de surfeurs basques-espagnols au pic. En
me mettant à l’eau, une série gigantesque est tombée sur les surfeurs qui se
sont tous retrouvés dans le channel après s’être fait ramasser. Les surfeurs
m’ont briefé sur les vagues et étaient assez accueillants.


Je suis parti sur une vague intermédiaire qui a fermé.
Avec les rebonds de la vague et le vent je n’ai pas réussi à tenir et suis
tombé à la fin de la pente. C’était vraiment violent, mon gilet s’est déclenché
tout seul et m’a heureusement vite remonté. A peine ressorti la tête de l’eau
qu’une deuxième m’est tombée dessus. Je crois que j’avais un peu sous-estimé
la puissance de la houle. Ensuite je suis resté longtemps à en attendre
une bonne, mais quand tout le monde est sorti j’ai préféré jouer la sécurité,
prendre une petite et sortir. On apprend à chaque fois, mais le choix de vague
est important ! »

Antonin et ses camarades ont encore une année pour s’entraîner
avant une compète de gros prévue là-bas l’hiver prochain. Des surfers espagnols
ont pour projet de l’organiser, et Surf
Session
d’être partenaire. A suivre !



1 commentaire

  • Thomas Traversa
    12 mars 2017 18h37

    Oui c’est sur que c’est vraiment une belle vague! Pour info nous avions déjà ridé Cabo Higuer avec une grosse houle, en windsurf en 2010 avant que les surfers ne découvrent le potentiel du spot , voir la video https://vimeo.com/20939078

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