Belharra : Justine Dupont, première surfeuse

Le 28 octobre 2013, à 22 ans, la Canaulaise surfait les plus grosses vague de sa vie.

24/11/2022 par Baptiste Levrier


Article écrit par Baptiste Levrier (initialement publié en novembre 2017 pour les 15 ans de la vague)
Alors que l’on célèbre les 20 ans de la première session de l’histoire à Belharra, nous vous proposons de revivre quelques moments forts de ce spot emblématique.

On se retrouve ainsi le 28 octobre 2013. Alors qu’elle n’avait que 22 ans, Justine Dupont se frotte à Belharra, une première pour une surfeuse et déjà la confirmation de son attrait pour le surf de grosses vagues qui avait commencé quelques années plus tôt avec une initiation au tow-in à Hossegor. Depuis, Justine réalise un parcours incroyable dans le gros surf, surfant Jaws ou Nazaré avec le même sérieux et en récoltant les récompenses. Et elle revient à l’occasion à Belharra. En 2016, c’était à la rame qu’elle avait tenté le coup.

Après sa première session sur le spot basque, nous avions interviewé Justine. Souvenir :

Tu as vécu une sacrée journée hier. À quoi pense-t-on le soir au moment de s’endormir après une session comme celle-ci ?

Justine Dupont – Je n’arrivais pas à m’endormir, même si j’étais épuisée, je pense que j’avais encore de l’adrénaline en moi. J’ai commencé à réaliser à la sortie de l’eau, après avoir vu les photos, la taille des vagues, puis il y a eu l’emballement sur Internet, tous les messages reçus. Mon téléphone n’arrêtait pas de sonner. De toute façon, je ne pouvais pas m’endormir (rires).

Tu es la première fille à avoir surfé Belharra, et la première européenne à avoir surfé de si grosses vagues. Ça fait quoi ?

J.D – C’est une satisfaction, ça n’avait jamais été fait auparavant donc ça fait plaisir. Ça montre au passage que si les garçons l’ont fait, les filles peuvent aussi le faire. Après, il suffit juste d’avoir envie et de ne pas être bloquée par la peur. À Belharra, le plus impressionnant, c’est cette vague qui n’en finit pas, cette impression de descendre une pente interminable. Et aussi le bruit, la puissance sourde de l’océan, cette eau qui bouge, le côté massif de l’endroit…

Comment on se prépare à une session comme Belharra ?

J.D – J’ai mis deux gilets de sauvetage, comme en Irlande. J’ai une bonne apnée, mais je sais que ça me permet de remonter plus facilement à la surface. Pour ce qui est de la préparation, ça faisait une semaine que François (Liets) regardait les cartes et la veille il m’a dit : « Voilà, on y va demain, ça va le faire. » Pendant la session, j’ai vraiment confiance en lui. Je sais qu’il va me lancer au bon moment, au bon endroit, qu’il va me récupérer et me permettre de me surpasser plus facilement.

Justement, tu es encadrée par François lors de chaque grosse session, et Sancho est aussi souvent dans les parages. Comment ça se passe avec eux ? Ils te poussent, ou au contraire ils te freinent si ce n’est pas raisonnable ?

J.D – Ni l’un ni l’autre, ils respectent mes choix et me donnent des conseils. Sancho est souvent là, Eric (Rebière, ndlr) était aussi présent en Irlande. C’est un plus parce qu’ils ont de l’expérience et ça me permet de les suivre. Je leur fais confiance. Et si j’ai envie d’y aller, ils respectent ma décision.

La première vague de Justine à Belharra 

> Retrouvez l’interview complète

Pour célébrer ce 20e anniversaire, nous vous proposons une rétrospective des moments forts qu’a connu le spot de gros emblématique du Pays Basque :
– Le 25 novembre : Belharra et le challenge à la rame

           


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