Cela faisait longtemps que Cloudbreak ne nous avait pas fait le coup du swell XXL qui secoue la planète. Et à vrai dire on était prêt à attendre encore un peu, car le mois de mars n’est certainement pas réputé pour ses houles massives dans l’hémisphère Sud. Pensez un peu aux big wave riders svp, ils ne peuvent pas être au Portugal et Fidji en même temps !
Du coup pendant que les Européens concluent l’hiver à Nazaré, les surfeurs du Pacifique ont vite convergé vers Tavarua à l’annonce des prévisions exceptionnelles pour la saison. Et s’il est encore trop tôt pour pouvoir comparer la session à celles de 2011 et 2018, personne n’a été déçu du voyage. Même pas Billy Kemper qui a pourtant amorcé sa session par une rouste mémorable !
Vagues worldclass, casting international
Si Kemper a eu besoin d’un petit temps d’adaptation pour enchainer son premier drop après un trip 100% snowboard, ce n’est pas le cas de ses collègues hawaiiens qui ont sauté sur chaque occasion de glisser sous la lèvre. Nathan Florence a trouvé les vagues « un peu plus grosses que prévues« , ce qui n’a fait que renforcer sa détermination à immortaliser des tubes sous tous les angles possibles et à profiter pleinement de la 8’5 qu’il avait emmené ! Aussi motivé mais sans doute plus posé, Kohl Cristensen a passé assez de temps dans le tube pour pouvoir décrire avec inspiration ces « cylindres magnifiquement formés, à la lèvre parfaite, tournant à vitesse précise » ou ces « cavernes cyan qui ralentissent le temps et l’espace pour ceux à l’intérieur comme à l’extérieur« …
En ce qui concerne les autres nationalités, les locaux étaient évidemment bien représentés, à commencer par le goofy Che Slatter qui a démontré sa maitrise du spot en se calant dans des barriques vraiment solides. On a vu les Californiens Conner et Parker Coffin faire le plein de visions bleutées en se remémorant l’époque où le cadet bossait comme boatman sur l’île… Mais ce sont encore les Australiens qui ont marqué les esprits, notamment Laura Enever qui a fait plus qu’effleurer le reef en s’élançant sur des vagues vraiment conséquentes.
Et puis il y a Soli Bailey, qui a montré qu’on pouvait débuter dans les droites joueuses de Byron Bay pour finir en chargeant la vague du jour sur une des plus grosses gauches de la planète. Un tube incroyable quelque soit l’angle de vue. Bravo Soli, Bula Fidji !