Gary Linden, shaper, big-wave surfer, fondateur du Big Wave World Tour et désormais vice-président (depuis son rachat par l’ASP en 2013) a prouvé qu’on pouvait être un senior et surfer malgré tout Jaws… à la rame. Le surfeur de 65 ans s’est offert un solide drop sur le spot de Maui le 22 janvier dernier, date à laquelle aurait du être lancé le Peahi Challenge (épreuve du BWWT), annulé au dernier moment faute de conditions suffisantes. “J’ai discuté avec Greg Long avant d’y aller et il m’a dit “non, tu ne peux pas le faire, je ne crois pas que tu puisses y aller Gary. Chaque take-off que je fais là-bas me demande toutes mes capacités athlétiques”. J’ai donc gardé ça dans un coin de ma tête. Mais j’avais surfer toutes les autres grosses vagues, chaque spot que l’on a sur le Tour, partout. En avoir une à Jaws était sur ma liste. J’ai eu quelques problèmes de santé cette année – de l’arthrite à la hanche et quelques problèmes cardiaques – et je me disais “ça ne va sûrement pas le faire”. J’avais tout ce bagage avec moi ce jour-là. Mais j’avais aussi ma combinaison, mon gilet de sauvetage et la chance de penser que je pourrais peut-être le faire. J’étais là à regarder toutes les vagues et réfléchir. Finalement, l’endroit où je pensais que je pourrais me placer s’est avéré être le pic. Je suis devenu plutôt bon dans la lecture de vagues et je ne me mets donc pas en danger. J’étais assis là et mon ami Ben Wilkinson, un des gars du Tour, une personne vraiment authentique, est venu me voir en ramant et m’a dit “Gary, tu veux prendre une vague ?”. Je lui ai répondu que je n’avais pas de planche. Il m’a répondu : “et bien je te prête celle-ci”. Il avait une vieille planche volumineuse et épaisse. Je savais au moins que j’allais réussir à partir avec, je ne savais pas si j’allais réussir à tourner, mais qu’au moins je pourrais partir. Je lui ai dit d’y aller, de surfer, d’en prendre une et de revenir. Il est donc revenu et m’a redemandé : “tu veux y aller Gary ?”. Je me suis dit, “c’est ma chance, si je dois le faire c’est maintenant”. [—] C’était vraiment gratifiant de voir l’émotion et la joie de tous les gens présents qui m’ont vu prendre cette vague. J’ai 65 ans et je suis peut-être l’un des plus vieux à ramer ici. Si tu essayes de gérer un Tour ou de diriger une épreuve, alors c’est bien que les gens sachent que tu peux le faire. Il y avait tellement d’amour de la part de tout le monde que ça m’a permis de le faire, je crois que ça les a encouragés à savoir que quand tu as 65 ans, la vie n’est pas terminée.” Âgé de 66 ans, l’Hawaïen Clyde Aikau (frère d’Eddie Aikau) était quant à lui en train de surfer Waimea lors du même swell. Et si l’écume était un élixir de jouvence ? > lire l’interview complète de Gary Linden (en anglais) Ci-dessous
: la session de la semaine dernière à Jaws :