Pour qu’une performance soit reconnue à sa juste valeur, la réussite doit être accompagnée de sa part d’échec. Le gros barrel de Billy Kemper ne serait pas si impressionnant si un surfeur comme Jamie Mitchell, vainqueur du Nazaré Challenge en 2016, ne s’était pas fait retourner par la lèvre en essayant de l’imiter. Kalani Lattanzi qui a scoré une des vagues de cette journée en bodysurf, nous a confié qu’avant de sortir du tube il s’était lancé sur deux vagues sans succès. Le bodysurfeur explique que pour entrer dans la mâchoire « il faut être préparé à beaucoup de violence« .
Ici, aucune comparaison entre le niveau de chacun. Seulement un aperçu, presque douloureux visuellement, des risques encourus au line-up d’une telle vague. Le monstre d’une dizaine de mètres n’a pas pour habitude de pardonner la moindre approximation. Quand la sanction est prononcée, la lèvre intransigeante se referme sur le surfeur impuissant face à son bourreau.
Après avoir été impressionnés par les rides victorieux des Kai Lenny, Billy Kemper ou Ian Walsh, prenons 90 secondes pour célébrer ceux qui ont chu, pour un rendu tout aussi impressionnant.
Ah oui quand-même ah z’est quèquechozeuh