Mise à jour mercredi 30 octobre : suite à plusieurs remarques, et après avoir recueilli plus d’infos, notamment les propos de Maya Gabeira et de Laird Hamilton, cet article a été revu le 30/10.
Si Belharra se réveille, il y a de fortes chances pour que Nazaré ouvre aussi un oeil. Et en l’occurrence ce matin, c’était le gros. Voire l’oeil révulsé, avec une Maya Gabeira qui a perdu connaissance après une séance d’apnée forcée.
Lancée sur une gauche par Carlos Burle, elle casse sa cheville à mi-pente de son take-off, tant les rebonds provoqués par le clapot sont violents. Un premier wipe-out éprouvant, mais « pas pire » selon les propos de Maya, recueillis par Stab. Le problème, c’est qu’il reste encore deux monstrueuses vagues à venir. Combien en taille ? Difficile à dire, mais suffisamment pour boucher l’horizon.
Sur ce beach break, impossible d’aller récupérer Maya aussi vite, et elle doit affronter ces deux monstres seules. Mais la Brésilienne n’a pas fini son tour de manège, et c’est dans le shore break que « des problèmes ont commencé à apparaître ». Une vague a explosé son gilet de sauvetage, la laissant sans souffle et dans la douleur. Une longue séance complète de plus de dix minutes qui a donc failli lui coûter la vie. Avec pour finir, une intervention un peu foireuse de son coéquipier, qui la traînera sous l’eau quelques secondes de plus en voulant la remorquer avec la corde.
Quand on tire à cette vitesse, et au mauvais moment, quelqu’un qui est agrippé à une corde (comme le filin des MNS), on l’oblige à faire le sous-marin. Ça sentait vraiment la panique, car Carlos Burle, son coéquipier, est pourtant loin d’être un débutant. En même temps, sur ce spot, il est vrai qu’il est très difficile de repérer quelqu’un, voire même d’intervenir avec le jet tant la mousse et les remous sont importants. Mais c’est un fait connu, pas une nouvelle donnée de dernière minute…
Maya la guerrière à Jaws, c’est une chose. Teahupoo aussi. Même si elle a déjà manqué de s’y noyer une fois. A Tahiti, les vagues sont extrêmement dangereuses, mais elles sont régulières et surtout, il y a une passe. Ça peut faire sourire quand on parle de vague de 15 m+, mais c’est un détail qui a son importance. Ici, sur un beach break comme Nazaré, et surtout à cette taille, c’est presque de la roulette russe. Un bowl par-ci, un bowl par-là, soit un pic assassin de 15 m qui peut surgir n’importe où, n’importe quand. Uniquement réservé à des fous ultra-entraînés et quasi locaux comme Garrett McNamara.
Maya est une grande surfeuse de gros et a montré à plusieurs occasions qu’elle n’avait pas peur de se jeter. Mais entre se jeter et surfer “cette chose”, il y a une différence. Elle avait surfé une fois le spot la semaine dernière, et elle n’était clairement pas prête à encaisser cela. Et surtout, elle n’était peut-être pas suffisamment préparée : « Je vais changer de modèle de gilet, et je pense aussi qu’il faudrait avoir deux jet-skis pour assurer la sécurité. Tout ne doit pas reposer sur une seule personne. » Une chance que Maya puisse rectifier sa liste de Noël pour aller de nouveau jouer dans ce chaos… Ces propos n’ont rien à voir avec un quelconque sexisme, on aurait dit la même chose d’un Mick Fanning s’il s’était pointé ce jour-là. Et pourtant, on ne peut pas dire que le double champion du monde soit en manque d’entraînement, de capacités techniques ou de courage. Il charge de très grosses vagues que peu d’entre nous iraient surfer, et à la perfection. Mais ce n’est pas (pour le moment bien sûr) un surfeur de vagues de plus de 80 pieds. Lui non plus n’aurait rien eu à faire à Nazaré ce jour-là et d’ailleurs, il n’y était pas… Il est lucide, comme Justine Dupont, à qui nous avons demandé son avis (voir son interview complète ici) : « C’est un rappel, même si j’ai conscience du danger. Je m’y prépare, je m’entraîne. Je suis admirative devant ce que Maya fait, mais je pense qu’il faut faire attention dans le surf de gros à différencier le “j’adore ça, j’ai envie d’y aller” et le “je reste un minimum lucide sur mon niveau”. Après, chacun son niveau de lucidité. » C’est d’ailleurs aussi l’avis de Laird Hamilton, interviewé par CNN : « Maya n’avait pas les aptitudes pour surfer ces conditions, elle n’aurait pas dû se retrouver à l’eau ce jour-là. Elle a eu de la chance de ne pas se noyer. » Rien à voir avec la performance de Justine à Belharra : c’est énorme, dangereux, son take-off est difficile à gérer, mais à aucun moment on ne la sent subir, à aucun moment on a “peur pour elle”. Elle maîtrise, elle minimise les risques : elle est a sa place parmi les big wave riders du jour et du spot.
À Nazaré, et à cette taille, ils ne sont qu’une poignée dans le monde, tout sexe confondu et world tour inclus, à pouvoir se jeter dans cette arène. Ils sont préparés au pire, le vrai “pire”, pas celui que l’on voit dans les magazines… Et surtout, ils l’ont accepter. Le wipe-out de Maya, c’est sur cette vidéo que ça se passe :
Et sinon ?
Maya est du coup nommée pour le Billabong XXL wipe-out of the year grâce à sa “performance”, et il se pourrait bien que Carlos Burle ait battu le record de la plus grosse vague jamais surfée (détenu par Garrett McNamara depuis une session à Nazaré en janvier dernier). Comme quoi, le tandem n’aura pas complètement perdu sa journée ! Même si pour Laird Hamilton : « Il ne peut pas y avoir record puisqu’il ne finit pas la vague. » Et c’est reparti pour un tour… En attendant que les spécialistes du spot débattent de ça entre eux, retour en images sur la session :
[vimeo]http://vimeo.com/77979272[/vimeo]
En action : Carlos Burle, Sylvio Mancusi, Rodrigo Koxa, Maya Gabeira, Felipe « Gordo » Cesarano, Hugo Vau, Eric Rebiere, Pedro Scooby, Andrew Cotton et Garrett MacNamara.
> Lire aussi : Maya Gabeira frôle la noyade à Nazaré
Xavier Gullon
Clo, rassure-moi, t’es au courant que ce Miguel Del Toro, c’est un fake créé par Red Bull ? Oui, Clo, dis-moi que tu le savais et que tu essayais simplement de mettre la pagaille sur cette page
Bravo à Maya pour cette leçon de courage!!.Dans lextrême,le risque zéro n’existe pas!!La passion n’a pas de PRIX!!ALOHA,Nicky
C’est vrai qu’avec les nouvelles infos, il est apparu que la première version de son wipe-out était erronée dans l’article et a été rectifiée, merci pour la remarque et désolé pour cette faute. Comme quoi la panique provoque vraiment des interventions foireuses, et pas qu’à Nazaré Concernant le reste, je peux comprendre que les avis de journalistes n’ayant jamais surfé 80 pieds ne soient pas considérés comme crédibles, et j’espère que les propos venant de Laird Hamilton sauront, cette fois-ci, vous convaincre de revoir les vôtres.
Je sais pas comment savoir que cette vague est plus grande que celle déjà vue l’ année dernière dans le même lieu, Ou dans le monde. Ce qui m’ impressionne c’est qu’ il y a toujours des hommes et femmes qui tentent de surfer dans un lieux si dangereux.
Bonjour,
Je tiens à vous préciser que vos « articles » sont réellement de moins en moins intéressants.Vos rédactions comportent de moins en moins d’informations et de plus en plus d’incitation à des débats complètement stériles.Si le but recherché par surfsession, est d’avoir un maximum de visite pour des commentaires de plus en plus abrutissants.Alors vraiment je ne cautionne plus du tout (et suis extrêmement déçu par ce mag qui as su me faire rêver qd j’étais gosse(fin 90))
Lire ceci « elle nétait clairement pas prête à encaisser cela. » au sujet de l’athlète Maya Gabeira me fait bien rire…çà aurait été le cas si elle avait perdu la vie.Cette fille de 26 ans a encaissée la plus grosse bouffe qu’un être humain a pu prendre et as survécue!rendez vous compte de zone d’impact qu’elle as traversée…regardez bien sur le live la gueule de cette zone d’impact je ne sais pas combien de km elle passé sous l’eau mais c’est du jamais vu!Ensuite je lis une version complètement mensongère de son accident…déjà elle était en gauche sa cheville s’est casser au 3e airdrop et c’est pour cela qu’elle as mangée.(pour l’intervention foireuse; j’aimerais bcp y voir le rédacteur ou rédactrice!!!)
À bon entendeur, je ne lirais plus vos lignes.
Un ancien lecteur « ragoulé ».
Buis Mathieu de La Réunion
le probleme avec Nazare, c’est qu’on ne peut pas la filmer au ras de l’eau-jet ski-, because la falaise et que d’en haut, la perspective ecrase les images.cette video n’apporte pas grand chose et ce n’est pas le carmina burana qui aidera a decider si cette vague fait 10,20 ou 30 metres de hauteur.
D’accord, cet article est minable. Stop à la misogynie et au machisme !
Quand Benjamin Sanchis manque de se noyer à Teahupoo, on ne dit pas qu’il n’a pas le niveau. On s’inquiète de sa santé !
je vole au secours du docteur…
Mon cher Jive il faut lire jusqu’au bout pour se rendre compte que l’article est signé… Je tiens juste à dire que l’auteur ne passe ni pommade ni passage à tabac… Quoi qu’il en soit si il doit être capable de scorer du 20pieds et plus pour faire son travail de journaliste, laissez moi vous dire que la presse surf et sportive en générale risque de dépérir très vite. Etre journaliste ne veut pas dire être capable de réaliser les exploits que l’on relaie mais justement de les relater avec justesse et parfois une analyse personnelle (qui plait ou non). Bon tout ça pour dire que Maya pourrait s’appeler Serge ou Gérard ça serait la même… Ses trajectoires sur la vague sont plus que douteuses, on sent un sérieux manque de maitrise et d’appuis dans son surf, et pas besoin d’avoir un Jetski et de passer ses vacances à Mavericks pour s’en apercevoir (je précise aussi que je ne surfe jamais plus de 2m avant de me faire lyncher). Ces derniers temps à chaque sortie tractée elle est en situation de mort (Cf wipe out à tehaupoo l’an dernier, et un autre il y a quelques années encore). On peut frôler la mort, une fois mais quand la situation devient répétitive, oui l’auteur a raison, « Entre se jeter et surfer cette chose, il y a une différence. Elle avait surfé une fois le spot la semaine dernière, et elle nétait clairement pas prête à encaisser cela. Ces propos nont rien à voir avec un quelconque sexisme, cest juste que, tout sexe confondu, ils ne sont quune poignée dans le monde à être préparés au pire. Le vrai pire, pas celui que lon voit dans les magazines »
Salut !
Je ne connais pas Maya mais quand j’ai lu l’article, j’ai pas vu ça comme une « insulte ». J’ai juste compris que le univeau requis pour surfer ça est extrêmement haut, que seule une poignée de surfeurs en sont capable et que Maya n’y était pas prête ce jour la.
Il ne faut pas prendre mal chaque remarque, c’est déjà énorme qu’elle soit allé sur l’eau ce jour là et qu’elle ai tenté une vague ! 🙂
Tout à fait d’accord avec toi! Qui a écrit cette daube sur Maya???
Elle au moins pousse l’image des filles dans le surf de gros, et même si elle a failli se noyer, cela ne rabaisse pas son image..
C’est un film Porno la vidéo, désolé pas d’autres mots !!!
salut ,
je ne suis pas d’accord avec l’article (d’ailleurs il n’est pas signé !) la femme et les hommes à l’eau dans de telles conditions ne sont pas des irresponsables ,ils vivent leurs passion .
Et malgré la pommade que l’auteur semble passer a maya ,j’entends que pour lui elle n’était pas à sa place au pic de Nazaré aujourd’hui.
L’auteur nous dit qu’il y a une différence entre se jeter et surfer cette chose .La différence c’est la limite à ne pas franchir pour certains (dont l’auteur ).
Respect à ceux,et CELLES , qui repoussent leurs limites .