De retour chez lui du côté d’Agadir, le surfeur de 23 ans se remet à peine de son premier hiver hawaïen. Pendant 2 mois et demi, Othmane Choufani a posé ses valises sur l’état d’Aloha, pour y vivre une expérience intense.
“Je suis arrivé à Hawaii un jour après Noël et je savais que si Pipeline marchait, c’était le meilleur moment pour choper quelques vagues avant que les foules ne reviennent.” C’est Didier Piter qui avait donné à Othmane ce conseil sur les plages de Seignosse, alors que ce dernier n’avait que 13 ans. 10 années plus tard, il décidait donc de s’y rendre à cette période exacte. Pari gagnant.
Lors de son premier surf à Pipe, le marocain ne tarde pas à s’imprégner de l’ambiance : “Je me souvient avoir vu Michael Ho s’en prendre à un pote qui l’avait un peu gêné. Ça m’a mis au parfum d’entrée de jeu, bien que les choses se soient arrangées ensuite et qu’on ait finalement passé un bon moment ensemble.”
“Le 31 décembre 2015, j’ai surfé Pipeline toute la journée jusqu’à en choper une bonne pour sortir et finir 2015 sur une bonne note : je ne pouvais rêver mieux“ relate Othmane, “Le lendemain, c’était vraiment top et je me suis mis a l’eau après avoir vu mon pote Landon [McNamara] choper une bombe. Après une demi-heure dans l’eau, une bonne vague est arrivée, frisant même un peu au deuxième reef. Landon a ramé mais m’a crié à la dernière seconde : “GO!”, ce que j’ai fait, une vague qui m’a valu une nomination au Steep and Deep 2016. Ma première saison hawaïenne commençait décidément très bien !”
Premiers pas à Jaws
Première semaine de janvier : le premier gros swell d’El Nino se dessine sur les cartes et la pression monte pour Othmane. Le 3 janvier, le marocain surfe pour la première fois à Jaws, accompagné de Russel Birke et Kona oliveira.
“J’appréhendais la mise à l’eau, c’est ce qui me faisait le plus peur” raconte Othmane. Et si par rapport aux vagues géantes qu’offre le spot, la mise à l’eau peut sembler n’être qu’un détail, la mission se révèle en fait périlleuse : “il s’agît de sauter avec une 10’6 sur des cailloux d’ 1 mètre, d’utiliser l’eau et la puissance d’un shore break de 2 mètres pour se rendre dans la zone safe avant d’enfin ramer 10 petites minutes afin d’atteindre le channel”.
Pour sa première vague à Jaws, Othmane n’y va pas par quatre chemins. Bien placé et très motivé, il s’attaque d’entrée à une bombe et livre ses premières impressions : “j’ai mis du temps à arriver en bas. Je pense que ça reste ma plus grosse du trip”.
6/6
Sur son vol retour pour regagner le North Shore, Othmane était loin de se douter qu’il referait ce trajet à 5 reprises, pour au final surfer chacun des 6 énormes swells qui ont frappé les côtes de Maui.
“Chaque semaine, je prenais un vol pour Maui. Surfer Jaws était devenu normal”, un taux de présence exceptionnel qu’il doit en partie à des amis sur place, dont le jeune chargeur Tyler Larronde et son père Michel, qui compte parmi les pionniers à Peahi. Toujours entouré, Othmane passe aussi du temps avec Michael Darrigade, Ando Abeigar, Joséphine Costes, et Benjamin Sanchis.
Si le stress est forcément un peu présent quand on part à l’attaque de vagues énormes, les moments drôles ne manquent pas : “on a fait sauter Sancho par les rochers une fois avec Tyler et je pense que c’était la première et la dernière fois qu’il le faisait (rires). La première phrase qui est sorti de sa bouche : “bande de cons de jeunes mais c’est du suicide ça, c’est fini plus jamais !””.
Parmi les 6 swells, c’est celui du 15 janvier — le jour historique où Aaron Gold a eu une des plus grosses vagues jamais surfée à la rame — dont Othmane garde le souvenir le plus mémorable. Ce matin là, Tyler et lui se lèvent tôt pour espérer avoir leur part du [gros] gâteau. Le swell lisse et massif offre des conditions parfaites mais l’attente est longue et mieux vaut ne pas partir sur n’importe quoi. Avec certaines vagues avoisinant les 15 mètres ce jour-là, on ne plaisante pas.
“Vers midi une vague est arrivée et je voulais partir en gauche”, raconte Othmane, “Une fois debout, j’ai vu que la droite allait bien tendre mais que c’était quand même faisable. J’ai donc décidé d’aller en droite, ce qui m’a fait arriver juste à temps dans la section pour avoir un petit « cover-up ». J’ai fini la vague sous les yeux de Ian walsh. On se connaissait déjà car il était venu triper avec moi au Maroc il y a quelques années. Il m’ a complimenté et ça, ça motive, surtout quand on voit à quel point il charge là-bas !”
Coup de pression
27 janvier, El Nino frappe à nouveau avec une forte houle d’ouest. Cette fois encore, Othmane est sûr le coup mais les conditions dantesques font qu’il passera ce jour-là 7 heures dans l’eau sans prendre de vagues. Heureusement au lendemain, la houle, toujours aussi grosse, a un peu changé d’orientation et semble offrir des conditions plus faciles. Othmane est confiant… un peu trop :
Comme c’était plus clean et que ça paraissait plus simple que la veille, la confiance est montée jusqu’à ce que je me fasse attraper par une série de 3 vagues. J’ai perdu mon gun mais heureusement pour moi, il était très solide et n’a pas littéralement cassé. Quand je suis allé le chercher dans les rochers, il avait quelques brins et la fins box arrière gauche était éclatée, mais je pouvais encore surfer !
Continuer à surfer : c’est d’ailleurs ce qu’Othmane à fait après avoir été rappelé à l’ordre par le spot : “je l’ai montrée [la planche] à Greg Long et il m’a dit en rigolant : “tu ne peux aller qu’en droite maintenant” ! J’ai réussi à avoir une superbe vague avec, mais je peux te dire que ça joue sur le mental de savoir qu’à tout moment, on peut déraper sur une vague à Jaws !”
La vie sur le North Shore
Si c’est à la Quiksilver House — la maison de son sponsor — qu’Othmane loge en général, il passe aussi beaucoup de temps à la maison RVCA en compagnie de Betet Merta et Bruce Irons, avec qui il noue une certaine complicité.
Othmane devrait se souvenir pendant longtemps de ce premier hiver hawaïen. Avec 6 sessions à Jaws, de belles rencontres et des tubes mémorables à Pipe, le Marocain s’est fait une petite place au centre du surf mondial, en pas moins de 10 semaines.
Allez, on lui laisse le dernier mot : “Je voudrais remercier mes sponsors Quiksilver, Paradis plage, Euroglass et Bradley pour m’avoir permis ce trip de 10 semaines qui changera ma vie à jamais. Mahalo Hawaii et tous les Hawaïens pour vôtre hospitalité. Aloha.”//
Continuez d’aller passer l’hiver au Maroc !
Ça convient très bien à ceux qui vont ailleurs !
Le Maroc c’est génial foncez-y !
Oh Oui !
Sans deconner man on est tous les jours 200 dans leau a la pointe et on est la que queqlques semaines dans l’annee ! Parmi les 200 touristes ya au moins 50 casse c…. Et tu devais surement etre l’un d’entre eux ! Toujours placé au mauvais endroit a gener tt le monde … La derniere fois que jai surfer dans le sud ouest javais fait une mousse en ramant et le gars sur la vague maurait
limite tué si ramzi ey micky etaient pas la
fierté national toujours poli et la
Pour motiver les jeunes marocains , trop de monde a anchor point no respect more because To many surfcamp
Pour l’avoir croisé l’autre jour à anchor point : attitude de m***e, le seul à gueuler comme un perdu alors que tout le monde se gavaient. Seulement souriant avec ses 2 petits copains anglais qui j’imagine ont eu la bonne idée de dormir dans sa guest house. A priori les coutumes hawaiennes (et pas les meilleurs) ont fait un émul du coté d’agadir…
et toi sans les reseaux sociaux tu ne pourrais t’exprimer. cordialement
Ca marche Loic , sinon t’aurais pas quelques photos de ta dernière session à Jaws? Histoire de comparer, hein le keyboard warrior ?
othmane choufani, c’est l’exemple parfait du surfeur / compétiteur frustré qui n’a jamais fais quoi que ce soit en compétition et qui cherche a faire parler de lui a tout prix.
sans les réseaux sociaux et les médias, ce gars la n’aurais jamais fais du surf de gros.