Red Bull Cape Fear 2016 : "plus dangereux que le Code Red de 2011"

Vagues mutantes et swell XXL (le plus gros de ces 10 dernières années) à Ours pour la compétition de surf la plus dangereuse de la planète.

07/06/2016 par Romain Ferrand

Le spot d’Ours a tenu toutes ses promesses pour la seconde édition du Red Bull Cape Fear. Le terrifant slab situé à Maroubra, au Nord de Sydney, a distillé les plus grosses vagues jamais vues ni surfées sur le spot. “Une session comme ça n’arrive qu’une fois tous les 10 ans”, a raconté le big-wave rider Mark Matthews, organisateur de l’événement, qui a réuni des chargeurs locaux anonymes et quelques grands noms de la discipline.

Les riders les plus prestigieux manquaient malgré tout à l’appel pour une raison simple : la WSL leur avait interdit de participer à l’épreuve, sous peine de se voir refuser l’accès au circuit Big Wave World Tour… L’Hawaïen Albee Layer, qui était sur place, a donc du se résoudre à regarder ses pairs depuis la falaise, ne pouvant se résoudre à renoncer à participer à l’épreuve qui a lieu l’hiver dans son jardin de Jaws. “Ce que les gars ont fait hier était 100 fois plus dangereux que Jaws l’hiver dernier !” précise l’intéressé, qui a pourtant parfois payé très cher son engagement sur le spot de Peahi.

Trois surfeurs ont terminé à l’hôpital ces dernières 48 heures à Ours, dont Justin ‘Jughead’ Allport, retrouvé inconscient dans l’eau après avoir heurté la dalle avec la tête.

C’est finalement l’Australien Russell Bierke, 18 ans seulement, qui s’impose en finale avec un score quasi-parfait de 19.97pts (!) face à Koby Abberton, Ryan Hipwood et James Adams. Une performance mémorable pour l’Australien qui possède déjà malgré son jeune âge une solide réputation de chargeur : “Pour moi, ce n’était pas vraiment une compétition, j’ai juste surfé dans des vagues parfaites avec des surfeurs que j’admire. Les vagues étaient terrifiantes hier, mais aujourd’hui c’était parfait. Je n’arrive pas à croire que j’ai gagné.”

Le Red Bull Cape Fear 2016 a tenu ses promesses et a permis au spot d’Ours de maintenir sa réputation intacte. Les organisateurs, eux, peuvent souffler : tout le monde s’en est sorti vivant. Ce n’était pas gagné d’avance…


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