La saison hivernale débute sur les chapeaux de roue pour Stéphane Iralour. Trois semaines après être allé de nouveau se frotter à Nazaré à la rame (après une session avec Pierre Rollet l’hiver dernier), le surfeur de 42 ans s’est attaqué vendredi 16 décembre à Belharra, toujours à la rame, avec deux vagues prises à la force des bras sur sa 11’10 ». Voilà ce qu’il retient de cette nouvelle étape dans son parcours de surfeurs de gros.
Le spot :
« Je ne saurais pas compter le nombre de sessions que j’ai pu faire à Belharra. A part les 2 premières (novembre 2002 et mars 2003, ndlr), je n’en ai raté aucune. C’est la 2ème fois que j’y vais à la rame, mais la première fois j’y étais allé en SUP ».
Le matériel :
« J’avais une 11’10 » de 18 kilos shapée par Eric Rougé (son partenaire de toujours en tow-in, ndlr). On a passé un temps fou à la réaliser, un an peut-être. Je l’avais testée le mois dernier à Nazaré, mais c’est vraiment à Belharra qu’elle s’est révélée. Elle est vraiment adaptée au spot, on voir qu’Eric connait bien la vague ».
La rame :
« C’est la fin d’une histoire, et le début de nouvelles perspectives. J’ai pris deux vagues, dont une qu’on aurait pu imaginer être prise en tow-in il y a quelques années ».
La taille :
« C’est toujours dur de mesurer une vague à Belharra. Ma planche mesure 3,60m, ça donne une idée de l’échelle de la vague ».
La peur :
« C’est variable. Après mon énorme boîte à Belharra il y a 3 ans (deux vagues et près de 50 secondes passées sous l’eau, ndlr), j’ai eu une appréhension pendant quelques mois, même dans de petites vagues. Mais ça va mieux. Et je ne sais pas pourquoi, mais je me sens serein à Belharra. Même si ça ne veut pas dire que je n’ai pas peur ».
« Bouffer » :
« Quand Justine (Dupont, ndlr) m’a rejoint au pic, elle m’a dit qu’elle venait de se ramasser une vague sur la tête (voir la vidéo) et qu’elle aimait ça, que « ça [l]’aidait à [s]e mettre dans la session ». Je me suis dit « ouais ben moi, je m’en passe bien » (rires). Et ça n’a pas loupé : quelques secondes après, une série s’est pointée et m’a pété en plein dessus ! »
La sécurité :
« C’était la première fois que je portais un gilet gonflable (le gilet Quiksilver/AquaLung développé entre autres par Peyo Lizarazu) que j’ai déclenché quand j’ai bouffé. Ca t’aide quand même, tu vois la session différemment ».
La relève :
« Antonin (de Soultrait) m’a impressionné. Pierre Rollet aussi. Ils ont de l’appétit pour ça, c’est beau. Dans quelques années, ils maîtriseront vraiment le spot et affineront leur technique. Mais c’est sans conteste Justine Dupont qui m’a le plus impressionné. Elle a envie de s’engager, c’est une vraie passionnée et ça se voit. Elle n’est pas là par intérêt. Même si elle est tombée sur la vague, elle a fait un drop à Belharra à la rame, ce que très peu de garçons sont capables de faire. Elle a fait 2ème à Jaws, elle a gagné à la Vaca le lendemain de cette session à Belharra, elle est l’image du surf mondial. C’est une waterman par excellence. Et il ne faut pas oublier qu’elle n’a que 25 ans ».
La suite :
« Le lendemain, j’étais très envieux des surfeurs qui participaient au Nazaré Challenge. Bien sûr que j’aimerais participé au mois une fois dans ma vie à une compétition du Big Wave Tour. Mais dans l’immédiat, je vais essayer d’aller surfer Mavericks ou Jaws, dans l’hiver si possible. J’ai des connections sur place, je guette les swells… »
> Voir aussi :
– Justine Dupont raconte sa session du 16 décembre à Belharra
– Comment les big-wave riders français s’entraînent en piscine
Tout à fait d’accord avec toi Tony P.
Des vagues où il y a des chargeurs il y en a quantité.
Belharra est sur sur médiatisé.
Arrêtons le massacre journalistique.
Salut le basque américain,
je vois que tu élèves très haut le niveau de conversation.
Aussi haut que ces vagues plates de Belharra.
tony p… ,tu connais ni le pipe ni la moto et pas du tout le surf
car l article est de qualité et la photo explicite et commentée.
P comme petit zizi
honneur et respect aux chargeurs(e)s
Gros scoop! En fait ces surfeurs en motos ont aussi des bras parfois. Il faudrait arrêter de se regarder le nombril. Belharra n’a rien d’une vague, c’est une pente de snow, vas-y que je te lance en moto à toute allure et vas tout droit. Tu connais le Pipe? Moi non mais je suis pas dans les magazines à dire « moi je » « moi je ».