Depuis 2011, la vague fascine désormais autant qu’elle effraie. Mais si Nazaré est désormais un mot qui fait rêver et trembler, difficile de l’imaginer vide tant la vague a pris une importance médiatique ces dernières années. Depuis que le spot fut mis en lumière par Garrett McNamara en 2011, on l’associe désormais plus à une effervescence médiatique plutôt qu’à ce qu’il est réellement : un endroit magique. Car oui, Nazaré est bel et bien un roman à ciel ouvert.
Si le nombre d’images et de vidéos en provenance de Nazaré chaque fin d’hiver peut donner une impression de saturation, cette vidéo est l’occasion de redécouvrir le lieu tel qu’il existait il y a 10 ans, à savoir un petit port de pêcheurs de 10 300 habitants du district de Leira. Le vide imposé par les mesures sanitaires prises afin de lutter contre la propagation du Covid en décembre dernier permet de redécouvrir cette petite enclave nichée sur la côte ouest portugaise. Une plage récente qui, jusqu’au 17e siècle, n’existait pas. Les changements géologiques ont favorisé le recul de la mer et la naissance de la plage, désormais tanière de la bête. Une bête qui aime se réveiller par swell ouest-nord ouest et quand le vent est d’est.
Garrett McNamara disait de Nazaré que « quand tu la descends, tu n’entends que l’air qui siffle dans tes oreilles. C’est quand tu es à l’arrêt que tu entends comme une bombe qui explose ». L’occasion « nous est donnée » ici de vérifier. Les images capturées par Helio Antonio sont le résultat de la tempête Dora qui a touché le Portugal en fin d’année alors que les surfeurs, Covid oblige, n’étaient plus autorisés à surfer le spot.
Alors oui, ne cachons pas notre joie de redécouvrir vide de tout surfeur, cette vague qui, depuis quelques années, marque de son empreinte béante les contes et récits des gladiateurs des mers.
Une vidéo à regarder en HD avec un casque dans les oreilles. Histoire de voyager.
>> Vidéo par Helio Antonio pour Magic Sea Weed
