Il était une fois en Afrique du Sud, au cours de l’été 1994…
La voix-off plante le décor et nous fait voyager dans le temps. Il est rare qu’un film de glisse soit scénarisé et qu’il nous fasse changer d’époque. Les riders continuent de faire ce qu’ils font si bien tout en devenant les personnages d’une histoire qui se déroule hors du temps présent.
Holy Africa vous plonge dans la beauté des paysages d’Afrique du Sud, de son littoral escarpé et de ses falaises qui descendent à pic dans l’océan. Si le cinéma d’auteur se rapportait aux films de glisse, Holy Africa en ferait partie. Cet objet singulier réalisé par Sébastien Boulard et Simon Levalois-Bazer est le résultat d’un vrai travail autant technique qu’artistique. Ce petit film à l’esthétique léchée et à la voix-off énigmatique met en scène trois des bodyboardeurs les plus talentueux de leur génération.
Pierre-Louis Costes, Isabela Sousa et Tristan Roberts nous offrent ici une performance de haut niveau et nous entraînent avec eux dans leur cheminement le long des côtes sud-africaines. Entre engagement et élégance, ces trois bodyboardeurs dévalent des vagues creuses et puissantes d’un vert émeraude profond. Dès le début du film, on nous annonce la couleur : ils sont à la recherche d’une vague légendaire, où le vent est toujours offshore. Débute alors pour eux un périple sinueux le long des côtes, semé de points de vue aux panoramas magnifiques et de vagues sur lesquelles Pierre-Louis, Isabela et Tristan peuvent exprimer tout leur talent.
Cette ode à la glisse pure et au voyage d’exploration, sur fond de musique rock vous fera voyager dans l’espace mais aussi dans le temps… Comme la voix-off un brin énigmatique l’annonce au début du film, vous allez être replongés au cours de l’été 1994. Pierre-Louis alias « Per-Luigi Costa », Isabela alias « Isabel Von South » et Tristan alias « Roberto Titan » semblent tout droit sortis de ce temps révolu et ça leur va à merveille. Leurs lunettes rétro et autres survêtement 90’s vous feront faire un bond dans le passé et éveilleront en vous les réminiscences d’un style qui s’est un peu perdu mais qui continue de nous inspirer.
Ils glissent jusqu’à l’extase avec une seule question en tête : quelle sera la prochaine étape ?
>> Par Ondine Wislez Pons
>> Vidéo par Sébastien Boulard et Simon Levalois-Bazer pour Pride Bodyboard
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