Voilà maintenant quelques années que Kelly Slater, en marge de la quête des 11 titres mondiaux qu’il a désormais à son actif, s’investit dans le projet de construction d’une vague circulaire artificielle parfaite et infine, qui porte le nom de Kelly Slater Wave Company (KSWC).
Persuadé de voir ce projet se concrétiser avant l’horizon 2014, Kelly, confiant, présentait il y a quelques semaines sa vague sur la chaîne télé américaine CBS, vidéo à l’appui. Cependant, c’était sans compter sur la justice américaine. En effet, l’US Patent Office, en charge d’attribuer les brevets et licences pour les inventions et créations diverses, vient récemment de refuser, et ce pour la troisième fois, d’accorder un brevet à la KSWC, à cause des similitudes flagrantes qu’elle aurait avec le projet du shaper australien Greg Webber.
Ce shaper et entrepreneur australien a en effet déposé en 2004 un projet visant à développer une vague artificielle circulaire parfaite qui entourerait une île, dont le nom est Liquid Time. La ressemblance avec la KSWC créée en 2008 est indéniable et étonnante. La genèse de l’idée de Webber, racontée ici dans un article de Swellnet.com, remonte à l’année 2001 et se matérialise par un film du même nom.
A la question « Penses-tu que Kelly ait pu te copier ? », Webber répondait il y a peu : « C’est possible. Même Kelly lui-même m’avait dit dans un mail –« wow j’ai adoré tes vidéos ! »– donc je sais qu’il avait déjà vu ce genre de truc avant. Je ne peux pas dire qu’il m’ait copié complètement car je ne sais pas. Peut-être a-t-il eu cette idée avant et qu’il l’a développé secrètement. Mais j’ai rendu publique en premier que je faisais ces expérimentations. Il suffit de regarder les dates des brevets.«
Il semblerait donc que Slater rencontre ici une embuche de taille qui risque de compromettre très fortement son projet, d’autant plus que Greg Webber a déposé son brevet aux USA, en Australie, en Chine et au Japon. La seule solution pour Kelly est donc de modifier considérablement la conception de sa vague parfaite. Connaissant les qualités de businessman indéniables du ‘King’, il y a fort à parier qu’il ne laisse cependant pas ce projet lui échapper.
Qu’ils mettent autant de dollars dans la protection du littoral et après je veux bien entendre parler de vos vagues chlorées…
C’est le juste coup de bâton pour Kelly. J’adore ce surfer c’est même le meilleur sans aucun doute. Mais sur ce point il est clair qu’il a copié Webber. De toute façon ces technologies sont trop capricieuses pour le moment. Aucune société excepté Murphy Wave (Technologie du park des iles canaries) maitrise la vague artificielle à l’heure actuelle. Même Wavegarden dont l’état semble bien avancé, car 80cm de vagues c’est beau, (et pour l’avoir vu en vrai c’est vraiment beau et puissant) mais il nous promettent 1,60m. Ca prend du temps à concevoir c’est vrai mais les caractéristiques technique (en terme de dimensions de bassin, de calcul des forces, des vitesses ) sont beaucoup trop aléatoires et non proportionnelle en fonction de la taille de la vague.
L’exemple le plus marquant c’est Disney qui souhaitait concevoir une piscine à vague avec un fond artificiel « mobile » (fond modifiable en fonction du type de vague souhaité), bref en simulation 3D ça fonctionnait en maquette réduite également, mais à taille réelle ça n’a jamais fonctionné.
Les vagus artificielles sont loin d’être maitrisée, ce qui rend ce domaine d’activité très intéressant !