Confronté comme beaucoup de marques de surfwear, aux difficultés de la crise économique et aux cycles de la mode, Oxbow, que détient le groupe Lafuma et aujourd’hui dirigé par Baptiste Caulonque (fils du champion de France 1970 J.B. Caulonque et lui même surfeur émérite), a décidé d’une nouvelle stratégie l’amenant à se séparer de son surfeur emblématique, Laird Hamilton. “Notre volonté, explique Jean Patrick Mothes, directeur marketing d’Oxbow, est de pousser Kay Lenny, un sportif exceptionnel, multiglisse, amené justement par Laird pour lui succéder peu à peu. Notre intention est également de permettre à Antoine Delpero de mieux se faire valoir, sans doute n’avait-il pas jusqu’alors l’espace d’expression qu’il méritait. Notre séparation avec Laird Hamilton s’est faite de façon toute à fait sereine, lui-même comprenant notre évolution et lui aussi ayant la volonté de rebondir autrement. Le chemin parcouru entre Oxbow et Laird depuis 20 ans ne s’effacera pas comme ça. Laird reste un athlète admiré des Français.”
Des premières sessions de tow-in avec un Zodiac en 1993 au large du North Shore, jusqu’aux derniers essais de foil, en passant bien sûr par Jaws, Teahupoo et le Londres/Paris en vélo/SUP, Laird Hamilton aura fait bénéficier de ses exploits en premier lieu au public français, grâce à Oxbow et à des photographes notoires comme Sylvain Cazenave, Tim McKenna… Et Surf Session d’avoir eu souvent la primeur des performances d’Hamilton, comme par exemple la fameuse vague du Millenium, à Teahupoo, faisant la couverture, trois semaines plus tard de notre numéro d’octobre 2000. Outre sa fidélité à Oxbow, Laird Hamilton a toujours apprécié la France et il est à parier qu’il y envisagera toujours quelques sessions.
Fort d’avoir repris le flambeau de son logo d’origine, Oxbow entend bien relancé le style et l’élégance qui fut le trait de départ de son design et de son implantation mutliglisse (surf, snow, wind). Comme beaucoup de marques de surfwear, Oxbow réduit sa gamme de produits, la concentre sur la gent masculine, avec une ligne plus épurée. Et dans un contexte de perte d’un peu de repères, Oxbow joue la carte territoriale plutôt nationale, ravivant la mémoire de son style auprès des frenchies. En vue donc, la multiplication des points de ventes en France avec une déco plutôt sobre.
Par ailleurs si la gamme féminine est plus restreinte, Oxbow ne mégote pas d’associer son image, en des occasions ponctuelles, à Laury Thilleman, bretonne, Miss France 2010, et aujourd’hui présentatrice journaliste comme les téléspectateurs d’Eurosport ont pu le voir lors du dernier Quiksilver Pro France.
Voilà de quoi radoucir un peu la note de la marque française qui néanmoins a dû se séparer aussi de 35 employés sur les 147 que compte l’entreprise girondine. Avec un chiffre d’affaire de 53 millions € sur son dernier exercice, Oxbow fait le pari de continuer de tracer son sillage auprès des riders et autres clients en renouant plus simplement avec ses couleurs. A suivre.
Antoine Delpéro est un des plus grands watermen du monde : il mérite de prendre la place de leader.
Bonjour
Petite rectification : « Oxbow a dû se séparer de 35 salariés », non ! Pas encore car la procédure de PSE n’est pas encore terminée, les 35 emplois menacés ne sont pas encore supprimés pour l’heure.
Pas mal la photo le présent et le futur !!!! Très grand champion et futur champion : malin oxbow !!!!!!!!!!!
Oxbow entend bien relancER le style et lélégance…
merci qui? merci Guy!