Le surf est sans nul doute un des sports les plus photogéniques qui existe. Alors vous avez surement liké des photos de surf sur votre Instagram, vu des vidéos sur votre fil Facebook, ou vous les préférez sur magazine. Mais la personne de l’autre côté de la caméra vous ne la voyez jamais. Chasing The Shot nous emmène dans les coulisses du meilleur photographe de sa génération, à la recherche de la photo parfaite, dans les vagues les plus dangereuses de la planète.
Comme tout adolescent, Leroy vit chez ses parents dans le sud de l’Australie. Mais comme très peu d’adolescents, après les cours, il enfile sa combi pour aller risquer sa vie dans des slabs monstrueux, pour shooter les meilleurs tube riders de la planète.
Quand on lui demande quelles sensations cela procure de partager un barrel colossal avec un pro avec du matos de quelques milliers d’euros entre les mains, la réponse est simple : « Je suis arrivé au point où je ne pense même plus à l’aspect surf (…) Je suis tellement concentré à cadrer que je ne peux pas m’autoriser à penser à autre chose, comme repositionner mes pieds par exemple. C’est plutôt une bonne distraction dans les grosse vagues. Tu es tellement obnubilé par l’envie d’avoir un beau résultat que tu oublies tous les risques que tu es en train de prendre. »
Des photos en immersion
Pour produire des photos aussi impressionnantes, le jeune australien a une technique bien à lui. Si on se représente le photographe dans l’eau, à la nage, lui, s’arme de sa planche. Tracté en double tow-in, il charge les grosses vagues, au plus près des pros. ll faut dire qu’il y a de la place pour deux dans ce genre de barrel.
» Pour lui, s’il veut avoir une bonne photo, il doit surfer. S’il n’était pas sur la vague, alors ce ne sera pas une bonne photo. C’est aussi simple que ça » assure le photographe Steve Wall. Pour ce qui est du concept, le jeune australien le doit au photographe français Laurent Pujol, dont il affirme s’être inspiré.
Le voyage ultime à Teahupoo
Leroy Bennet s’envole pour un des lieux les plus photogéniques de la Terre: Tahiti. Entre le ciel bleu, l’eau cristalline et la chaîne de montagnes verdoyante qui s’élève au dessus du spot, le joyau du Pacifique mérite son surnom. Au delà de ce décor de carte postale, la vague de Teahupoo demeure une des plus terrifiantes du monde. Mais cela ne semble pas porter atteinte à l’enthousiasme du jeune photographe, excité par un tel défi. « Teahuppo c’est l’Everest. En intensité et en challenge ».
Il nous emmène avec lui dans les coulisses d’un shooting presque irréel avec un casting de qualité. Le local Matahi Drollet, la star du free surf Craig Anderson et le Polynésien du CT Michel Bourez passeront derrière son objectif.
Le résultat est spectaculaire. En une image, Bellet a su décrire la sensation que tant de surfeurs peine à expliquer : un barrel à Teahupoo. Toutes ces couleurs, cette lumière, la vague, le paysage… La photo de Michel Bourez était dans tous les esprits et le nom de Bellet est désormais dans toutes les bouches des meilleurs surfeurs du globe.