“C’était en 2003, j’avais 14 ans et je m’entraînais à J-Bay avec des copains juste avant une compétition junior, qui devait commencer le matin-même. La marée était vraiment basse, et soudain un des mes très bons potes s’est fait attaquer par un requin, à moins de 3 mètres de moi. Lui et sa planche ont été projetés à environ 2 mètres de haut. Le requin a lui aussi sauté et a saisi la planche avec sa mâchoire, juste en face de moi. Mon ami est retombé pile sur sa queue.
Le requin, lui, a atterri directement sur les rochers, car la marée était vraiment basse et il y avait moins de 1,2 m de profondeur. Il était bloqué et ne pouvait aller nulle part. Et il a commencé à violemment agiter sa queue à la surface de l’eau. Tout le monde était flippé, je me disais “oh mon Dieu, oh mon Dieu”.
Soudain, un autre surfeur qui était là, Andrew Carter, déjà attaqué par un requin à deux reprises dans sa vie, est descendu de sa planche, a mis mon ami dessus et l’a poussé pour l’éloigner de l’animal, avant de fuir à son tour en nageant. Mon ami n’avait rien, juste une planche cassée en 3 et quelques trous sur la combi, mais rien de corporel. Le requin a fini par se dégager et partir.
C’était terrifiant d’assister à ça d’aussi près. Vraiment intense. Le requin vraiment énorme, probablement plus de 5 mètres de long.
Comme c’était la compétition la plus importante de l’année, ils l’ont donc mis en stand-by pendant 1 heure et demi, avant de finalement la lancer sur un autre spot à 12 kilomètres de là. Mon ami qui venait de se faire attaquer était dans la première série. Et il a fini par gagner son heat, je n’arrivais pas à y croire.
Je suis rentré à Durban terrifié par ce que je venais de vivre. Parce que c’était comme se promener dans la jungle et de tomber nez à nez avec un lion. Tu sais que tu n’as aucune chance de t’en sortir.”
NB : On retrouve des récits de cette attaque dans la presse ici et là.
> Rapport de toutes les attaques de requin en Afrique du Sud
Photo : Jordy Smith, Santa Cruz novembre 2012 – © Romain Ferrand
…hé beh en voilà dla chance…
de tout les coups de pression que j’ai lus c’est le plus violent Woo