Thomas Joncour a déjà pas mal de trips au compteur, et autant (sinon plus) de roues, synonyme de “délire” ou “trucs de fou” dans la bouche de l’intéressé. Si la plupart sont franchement fun, d’autres auraient pu sérieusement mal tourner. Comme celle-ci. Récit :
« L’histoire se passe en Jamaïque en 2007. Avec Ronan Gladu, on dormait dans la pension de la famille Wilmot du surfcamp Jamnesia, pas loin de Kingston. Après avoir surfer des vagues incroyable dans la région, on a décidé d’aller voir ailleurs. “O.T”, notre guide musicien qui faisait parti de la communauté locale, nous a proposé d’aller à Boston Bay, à l’est de l’île. C’est le spot d’origine pour la Jamaïque, là où le surf a commencé. Donc l’épopée commence tôt le matin, O.T nous a amené d’abord dans un endroit tranquille avec des chutes d’eau et des rastas totalement ‘mystiques’. Puis on a bu un verre dans un shop du coin, doù la photo.
On reprend la route vers Boston Bay vers midi un peu crevés. Je conduit la voiture de location sur une petite route étroite avec à droite un champ de canne à sucre et à gauche une sorte de falaise. La musique à fond. Et à un moment donné, O.T se met à crier, j’ai d’abord cru qu’il était on fire avec le son mais en fait il hurlait « Left! Left! ». Je me suis rendu compte que je conduisais à droite alors qu’ici ils roulent à gauche. Là, je me retrouve face à un bus scolaire, je donne un coup de volant vers le champ mais le bus a fait la même chose et fonce vers la falaise ! Grosse panique, O.T nous conseille de rester dans la voiture, mais là deux jamaïquains bien baraques sortent du bus et viennent vers nous.
Le bus était bien détruit, mais heureusement il n’y a eu aucun blessé, juste une grosse frayeur pour les enfants. On avait aussi bien flippé pour nous : on a quand même failli se prendre un bus en pleine face ! O.T a arrangé l’affaire avec les gars et nous a dit qu’on allait devoir payer les réparations. On est retourné sur nos pas pour trouver un garage pour faire évaluer les dégâts. J’ai été désigné pour aller retirer l’argent puisque personne n’avait les 300 € de réparation, ce qui n’était pas grand chose par rapport aux dégâts. Me voilà donc parti avec les deux jamaïcains pour trouver un guichet pour retirer. Je ne savais pas du tout où ils m’emmenaient, je me faisais tous les films possible dans ma tête. Le premier guichet automatique était à moins 1h30 de route. Du coup, 3h plus tard, on est revenus, tout s’est arrangé et on a pu repartir pour Boston Bay. Les conditions étaient vraiment bonnes mais zéro photo parce qu’il n’y avait plus assez de lumière. Quand on y est retourné, on n’a jamais revu de vagues là-bas.
J’ai eu pas mal d’histoires en trips, dont plusieurs cartons en voiture, mais celui-ci reste de loin le plus marquant ».
« Le coup de pression » est quand même vachement plus sympa quand ça se passe dans l’eau. Je trouve.
quel kook cette jonkette !