C'est une décision historique pour l'Etat californien.
24/08/2018 par Marc-Antoine Guet
Si le rodéo est le sport officiel de l’Etat du Wyoming, du Texas et du Dakota du Sud, et que la course de chiens de traîneaux est celui de l’Alaska (entre autres), le surf, est désormais celui de la Californie ! Et s’il s’agissait d’un secret de polichinelle, dans les tuyaux depuis plusieurs années, ce qui vient de se passer lundi en Californie est historique.
Lundi 20 août 2018, Jerry Brown, le gouverneur de l’Etat ouest américain, a apposé sa signature sur la nouvelle Loi Muratsuchi. Après des années à vouloir décrocher ce statut, la Californie est (enfin) et officiellement reconnu comme l’Etat américain du surf. C’est le 2e Etat américain à faire du surf son sport officiel après Hawaii.« Aucun sport ne représente mieux la Californie que le surf » a précisé Al Muratsuchi, député démocrate et auteur de cette loi historique.
Et rendons à César ce qui lui appartient. Personne ne conteste le fait que le surf soit né à Hawaii. Mais le coeur de l’industrie du surf aujourd’hui se situe en Californie. Des surf report à l’invention de la combinaison, la Californie peut se vanter d’être à l’origine de beaucoup d’aspects du surf moderne d’aujourd’hui. On y trouve notamment le Surfers’ Hall of Fame, le Musée international et le Musée californien du surf. Sans parler des Beach Boys, Huntington Beach, Alerte à Malibu… (on va trop loin ?).
Avec ses 1 170 km de côtes (1 130 plutôt si l’on enlève les 40 km de côtes privées du Hollister Ranch), la Californie peut se vanter de sortir 6 milliards de dollars par an grâce au surf et son industrie. Un sport (très) lucratif, qui valait bien une déclaration officielle pour les livres d’histoire.
Ross Williams, Sunny Garcia, Michael Lowe, Pat O'Connell, Kelly Slater... un magnifique condensé de ce qui se passait à l'époque, dans l'eau et en dehors.
Dans le 1er épisode, on a pu découvrir la présidente du collectif Mata Ara. Cette dernière est inquiète de l'arrivée des JO car la construction d'infrastructures pour le village olympique pourrait bouleverser l'écosystème.
On dit souvent qu'on mesure la grandeur d'une personne et la trace qu'elle a laissé au nombre de gens présents à son enterrement. Pour SURFER magazine, nul doute que l'Eglise était pleine.