Dans le 1er épisode, on a pu découvrir la présidente du collectif Mata Ara. Cette dernière est inquiète de l'arrivée des JO car la construction d'infrastructures pour le village olympique pourrait bouleverser l'écosystème.
« À la recherche de Teahupo’o » va vous plonger dans ce que la culture surf a de plus authentique, auprès d’hommes et de femmes dont la culture et l’histoire sont liées à l’océan depuis plus d’un millénaire. Si les premiers épisodes sont sortis ces derniers jours, d’autres devraient rapidement voir le jour.
Mettre en avant les locaux
La chaîne de télévision internationale a voulu mettre en lumière des personnalités locales constitutives de la culture et de la vie insulaire.
Rodo Vinh Tung, ancien champion du monde polynésien de wakeboard, est parti à la rencontre de ces hommes et de ces femmes pour qui la conservation et la transmission des valeurs héritées de leurs ancêtres sont fondamentales. Plus que n’importe quelle autre, la culture polynésienne s’est forgée autour de l’océan. Son peuple n’a eu de cesse de nourrir une relation intime avec lui tant il a structuré leurs corps et façonné leurs âmes.
Vous le savez sans doute déjà, c’est le célèbre spot de Teahupo’o qui accueillera les Jeux Olympiques de surf en 2024.
Ce choix empreint d’un symbole fort est une évidence tant la place que le surf occupe dans la société et l’histoire tahitienne est centrale. Né dans ces îles du Pacifique, le surf y est beaucoup plus qu’un sport. C’est une récompense suprême, un art de vivre hérité d’une culture ancestrale. Il est un moyen de se connecter au Mana, à tout ce que les anciens ont fait et leur ont transmis. Les rencontres et les échanges de Rodo avec les habitants de Teahupo’o, dont les existences sont toutes étroitement liées à l’océan, nous en apprennent davantage sur ce que l’accueil de l’épreuve olympique représente pour les Tahitiens…
Car au cours de l’été 2024, le monde entier aura les yeux tournés sur le petit village de Teahupo’o et sur sa vague qui figure parmi les plus puissantes de la planète. Cette vague en provenance de l’Antarctique parcourt 8 000 kilomètres avant de soulever une quantité d’eau phénoménale.
Le premier épisode de la série est l’occasion pour Rodo Vinh Tung d’échanger avec le président de la Fédération Tahitienne de Surf, Lionel Teihotu, à propos des JO 2024. Pour lui comme pour beaucoup de Tahitiens c’est un honneur et une fierté d’accueillir cette épreuve. C’est important pour eux de partager Teahupo’o avec des surfeurs du monde entier. Cette notion de partage fait partie de l’esprit du surf et les JO sont avant tout un moment d’échange et de transmission. Cependant, les habitants se posent des questions et se plaignent d’un manque de transparence sur les aménagements qui vont être réalisés pour accueillir le village olympique. Il est inconcevable pour eux que l’équilibre naturel de l’île soit bouleversé ou abîmé. Ils préféreraient voir chaque athlète loger chez l’habitant comme c’est la coutume ici et qu’un véritable lien se tisse entre les arrivants et la population locale. Rodo rencontre d’ailleurs une habitante de l’île, Cindy Otcenasek, membre de l’association Mata Ara Ia Teahupo’o, qui lutte pour la protection de l’environnement. Elle nous partage son inquiétude quant aux conséquences néfastes que la construction du village olympique pourrait avoir sur l’île et ses habitants.
Lors du premier épisode de la série, Rodo Vinh Tung rencontre aussi une personnalité iconique de l’île, Mickael Vautor, qui connait le spot depuis deux décennies. C’est un incontournable du lieu, très souvent sollicité par les meilleurs surfeurs de la planète lors de leur venue. Il fait partie de ceux pour qui Teahupo’o n’a plus vraiment de secret et en connait toutes les caractéristiques. Du bateau de Mickael, Rodo monte sur le jet ski d’un des anges gardiens de Teahupo’o, un membre des water patrol. Les connaissances qu’il a acquises en 15 ans de pratique du spot le rendent apte à en assurer la sécurité. De quoi rassurer les futurs athlètes qui y débarqueront pour la première fois.
La puissance folle qui anime Teahupo’o les jours de grosses houles rend ce spot compliqué pour les surfeurs qui ne le connaissent pas. Le choix et la lecture de vague ne sont pas évidents. D’autant plus que lorsqu’un surfeur commence à ramer et décide de s’engager sur une vague il n’y a pas de retour en arrière possible. La faible profondeur du récif complique également les choses. Autant d’éléments qui nécessitent une sécurité des plus organisées. Une communauté de lifeguards soudée a pour habitude d’assister les surfeurs en jet ski et en bateau lors des grosses houles et des compétitions. Ses membres fréquentent le spot depuis de très nombreuses années et en connaissent toutes les particularités. Lors de l’épreuve olympique, le protocole de sécurité sera encore plus renforcé pour encadrer au mieux l’ensemble des compétiteurs.
La connaissance que les Tahitiens ont de l’océan et de leur vague est telle qu’une quelconque inquiétude à ce sujet n’aurait pas lieu d’être. Ce qu’explique très bien la série.
Vous l’aurez compris, les Tahitiens nourrissent un lien très étroit avec la culture de leurs ancêtres, qu’ils continuent de faire vivre et dont l’essence même provient de l’océan. Ils sont fiers de partager ce qu’ils possèdent mais tiennent absolument à ce que cela se fasse dans le respect total leur environnement et de l’écosystème insulaire.
Quand ?
Une nouvelle série de 5 épisodes de 22 minutes dont nous sommes fiers d’être partenaire à découvrir tous les jeudis à partir du 23 septembre à 21h10 sur VICE TV et en replay sur MyCanal.
Principaux intervenants
– Lionel Teihotu, Président de la fédération tahitienne de surf
– Tahurai Henri, nouvelle génération Water Patrol
– Michael Vautor, Teahupoo taxi boat
– Cindy Otcenasek, présidente de Mata Ara ia Teahupoo
– Teva Teihotaata, président de fa’afaite i te ao maohi
– Olivier Lenoir, guide de randonnée
– Poerani Tehuiotoa, Miss Tatoo 2019
– Nanuaiti Teissier, danseuse Ora Tahiti
– Dominique Mosqueira, photographe
– Prisca Amaru, surfeuse professionnelle
– Mais aussi Jenny Torea, Tahu’a, Tereva David, Surf Cam…
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''Le surf est un sport de non-blancs, conquis et colonisé par des blancs qui acceptent assez peu les réflexions sur tout ce qui n'est pas blanc et occidental''.
"J'ai envie de voir les meilleurs surfeurs mondiaux faire ce qu'ils savent faire de mieux ici en France, c'est aussi eux qui ont voulu venir, ça leur manque."