Vous voyez les pires vlogs qui puissent être réalisés ? Dites vous qu’une téléréalité est probablement pire encore. Et en surf, il y en a des vlogs, à la pelle même. Et bientôt, il y aura une TV réalité. Pardon, nous sommes mauvaises langues. Le show n’est même pas encore sorti (ni même tourné) qu’on le juge déjà, et peut-être à tort, qui sait…
Si l’on a tendance a voir le mauvais côté de l’annonce, peut être qu’une telle production est légitime. Car dans le fond, la téléréalité est souvent le reflet de notre société. Loin des clichés populaires et parfois péjoratifs qu’elle peut véhiculer, la téléréalité se rapproche du sport bien plus qu’on ne le croit. La TV réalité, c’est (faire) vivre de manière artificielle des situations ordinaires.
Le spectateur s’attache rapidement aux protagonistes et aime voir que son préféré remporte une épreuve ou bien, au contraire, que le vilain petit canard se fasse éliminer.
Reflet de ce qu’est devenu le surf (et son business) ou émission juste pour le plaisir ? On a essayé de décrypter ce que l’annonce de la WSL pouvait signifier… et ce n’est pas si simple.
Simple série ou « vraie » TV-réalité ?
La WSL, qui monte ce programme en collaboration avec la chaîne ABC, n’use pas du terme TV-réalité : « la série de huit épisodes réunira certains des meilleurs jeunes surfeurs au monde, qui s’entraîneront et vivront ensemble au Surf Ranch, à Lemoore« . Car oui, bien que le terme « téléréalité » ne soit pas utilisé, le but de la future émission est de « faire cohabiter des surfeurs au Ranch […] où alliances et rivalités seront au centre de la série. Des éliminations hebdomadaires auront lieu dans le but de laisser deux surfeurs et deux surfeuses en finales qui se disputeront alors les titres féminin et masculin d’Ultimate Surfer ainsi que la possibilité de prendre part au CT« . Il s’agit sans doute d’une wildcard pour le Freshwater Pro plutôt que d’une place à l’année sur le tour… Mais après tout ce n’est pas précisé !
Sur toutes les caractéristiques que peut présenter la TV réalité (présentées notamment par Luc Dupont dans Téléréalité, Quand la réalité est un mensonge), la « série » telle que décrite par le communiqué en présente quatre. Ces dernières sont assez spécifiques aux émissions sportives : la compétition, l’élimination, la « First Person Media » de Dovey (la disparition progressive entre vies publique et privée) et enfin une forme d’éloge du quotidien.
Pourquoi ?
Le but de mettre en place une telle série ? « En plus d’être un sport mondialement reconnu, le surf est aussi un mode de vie. « Ultimate Surfer » donnera aux téléspectateurs un regard personnel sur ce qui permet de devenir un champion de classe mondiale. Nous sommes enchantés par la possibilité d’utiliser les installations uniques de Kelly et son expertise dans la présentation de ces athlètes incroyablement talentueux« , affirme Rob Mills, vice-président chez ABC Entertainement.
Kelly Slater, qui sera le consultant principal de la série affirme que « c’est une opportunité sans précédent pour deux surfeurs (un homme, une femme) de gagner une opportunité de rivaliser avec les meilleurs surfeurs du monde sur le CT. Cela mettra en opposition directe certains des meilleurs espoirs, et le Surf Ranch est de toute évidence un lieu idéal pour Ultimate Surfer. Je suis excité de voir comment ils relèvent le défi« .
La téléréalité pour le surf ? Symptôme d’un surf capitalisé ou d’une industrie du surf purement économique ? Énième compétition ou découverte de nouveaux talents ? Chacun se fait sa propre idée, et on ne peut pas juger l’émission avant de l’avoir vu… il nous faut alors attendre le début du tournage en 2020 puis sa diffusion.
Et si jamais vous voulez un petit rappel de ce qu’a donné une téléréalité surf en 2017 (ni la plus glorieuse, ni même la plus représentative de ce qu’est le surf, nous admettons ne pas avoir choisie la meilleure), le voici. Sans plus de commentaires :
