Alors, certes les détracteurs du surf aux JO et autres fervents défenseurs d’un esprit bien plus core et acidulé que celui d’un sport olympique, continueront de crier au scandale, mais la réalité est celle-là : il y aura bien du surf aux prochains JO de Tokyo. Et lorsqu’on est sportif et qui plus compétiteur, nul doute qu’inscrire son nom dans l’histoire de la discipline doit être une motivation supplémentaire… Mais avant de participer à la cérémonie d’ouverture, encore fallait-il décrocher son billet !
40 surfeurs à Tokyo
Chose faite donc pour 18 surfeurs du World Tour, auxquels il faut rajouter 10 surfeurs qualifiés via les ISA World Surfing Games et les Jeux Panaméricains 2019. Tous devront désormais valider leur présence à Tokyo en participant aux prochains ISA World Surfing Games 2020. Compétition qui aura lieu en mai prochain et qui validera également les 12 derniers billets : 5 qualifiés chez hommes et 7 chez les femmes, soit un total de 40 surfeurs retenus pour les Jeux.
18 surfeurs du World Tour
Chez les hommes, le Brésilien, double champion du monde 2019 (WSL et ISA), Italo Ferrreira, auteur d’une fin de saison tonitruante, représentera, en toute logique, son pays l’été prochain à Tokyo. Il sera accompagné de son compatriote, vice-champion du Monde 2019, Gabriel Medina… Autant dire que la délégation brésilienne a clairement les atouts pour faire tonner « o Hino Nacional Brasileiro » lors de la remise des médailles.
De son côté, le Japon, pays hôte, pourra également nourrir quelques ambitions de médailles avec la présence de Kanoa Igarashi qui signe une 6e place sur le CT cette saison après sa victoire à Bali, ses 1/4 à JBay et Rio et sa demi au Portugal. En forme donc, le seul et unique. représentant japonais du World Tour ! La délégation tricolore pourra, quant à elle, compter sur Jérémy Flores, vainqueur du dernier Quik Pro France et qui termine dans le top 10 mondial. Il représentera donc la France aux côtés du Tahitien Michel Bourez, qui a arraché son billet pour Tokyo il y a quelques jours, pendant le Pipe Masters.
De son côté, l’Australie s’appuiera sur Owen Wright, vainqueur du Tahiti Pro ainsi sur le vice-champion du Monde 2018, Julian Wilson, plutôt en demi teinte cette saison. Enfin, du côté des Américains, on attendait le réveil du King, qui certes a annoncé qu’il remettait le couvert en 2020, mais qui n’a pas réussi à décrocher sa place pour Tokyo. Coiffé sur le poteau par l’hawaïen de retour de blessure, John John Florence. Absent quasiment la moitié de la saison, JJF réussit quand même à se hisser dans le Top 10 et surtout à valider son billet pour les Jeux l’été prochain, à la faveur notamment de ses deux victoires à Bells et Margaret River. Il représentera donc les USA aux côtés d’une autre valeur sûre : Kolohe Andino.
Pour autant, et même s’il n’a plus les cartes en main, il reste un petit espoir pour Kelly. En effet, le règlement stipule que – Si un surfeur(se) se blesse et déclare forfait, il sera remplacé par le surfeur(se) éligible qui lui succède au classement de la compétition de qualification de référence, toujours selon la règle de deux athlètes maximum par pays. Un point qui pourrait être profitable au Floridien si JJF venait à se blesser à nouveau. Pour rappel, Kelly termine 8e cette saison. Juste derrière John John.
Tableau féminin
Chez les filles, on notera bien évidemment et parce qu’on est chauvin, la présence de la réunionnaise Johanne Defay qui portera donc les couleurs de la France à Tokyo. Pas de grandes surprises en revanche dans le reste du tableau féminin, avec la présence notamment de la quadruple championne du Monde, Carissa Moore qui certes, a annoncé prendre un peu de recul avec le World Tour, mais représentera les États-Unis aux côtés de Caroline Marks. Idem chez les Australiennes malgré une fin de saison en dedans, Stéphanie Gilmore et Sally Fitzgibbons représenteront bien leur pays aux prochaines olympiades. Tout comme Silvana Lima et Tatiana Weston-Webb pour le Brésil.
Néanmoins et comme précisé, tous ces athlètes doivent encore valider leur présence à Tokyo en participant aux prochains ISA World Surfing Games en mai prochain.