Faire la traversée du Passage de Drake (du Cap-Horn à l’Antarctique) à la rame : c’est le pari fou dans lequel s’embarquera Justine Dupont en janvier prochain. La Canaulaise rejoindra 3 championnes de sauvetage côtier et le navigateur Yves Parlier dans cette aventure folle à l’extrême Sud de la Terre de Feu.
Le but : traverser les 430 milles nautiques (env. 800km) qui séparent le Cap-Horn de l’Antarctique, à la force des bras sur un paddle board et dans une eau à 2°C. Yves Parlier les suivra en voilier – qui servira de base de repos – et sera en relation constante avec Météo France.
Le départ est prévu en janvier 2015, ce qui correspond à l’été dans l’hémisphère sud. Les nuits polaires sont très courtes à cette période, mais les conditions n’en restent pas moins extrêmes : froid, vent fort, possibles tempêtes, courant et tourbillons, présence d’icebergs… L’objectif sera de parcourir 60 km par jour afin de boucler cette traversée en moins d’un mois.
Justine Dupont pourra compter sur l’expérience et le solide palmarès des 3 autres filles qui l’accompagneront : deux titres de championne du monde de sauvetage côtier (Stéphanie Geyer-Barneix et Alexandra Lux) et un titre de championne d’Europe (Itziar Abazcal). Par ailleurs, Stéphanie et Alexandra avaient déjà inscrit leur nom au Guiness Book en 2009 en réalisant la traversée de l’Atlantique Nord en paddle-board en 54 jours.
Afin de se préparer à la traversée de janvier prochain, les 4 athlètes auront de quoi s’entraîner dans les prochains mois lors de 3 autres traversées test : Corse-Monaco en juin (en présence de la Princesse Charlène de Monaco), le défi de l’eau à Capbreton en août et la Bretagne TBC en octobre.
Ce défi s’inscrit dans le cadre des actions pédagogiques Cap ô Pas Cap, dont le but est de sensibiliser les gens – et notamment les jeunes générations – à la protection de l’eau. Le projet Cap ô Pas Cap est principalement conçu autour de deux axes : Être « Water Safety » (en lien avec la Fédération Internationale de Sauvetage Côtier et la Fondation de Charlène de Monaco) et Être « Water Responsible ».
Mais la traversée aura aussi un intérêt scientifique. Les conditions extrêmes que rencontreront les 4 rameuses sera l’occasion de mener des recherches sur l’hypothermie et les réactions du corps humain face au froid. Elles seront équipées de capteur et leurs comportements avant, pendant et après la rame seront analysés par un scientifique présent à bord du voilier d’assistance tout au long de la traversée.