El Niño est un phénomène climatique peu connu par les scientifiques. Imprévisible, ses conséquences peuvent être dramatiques pour la planète. En 2018, la température de la surface de l’eau dans le Pacifique était élevée. Premier signe de l’arrivée du phénomène ou simple réchauffement de la planète ? El Niño arrivera t-il en 2019 ? En attendant, voici 10 choses à savoir sur ce phénomène qu’il est toujours bon de savoir.
– Son origine
El Niño – qui signifie, l’enfant et par extension l’enfant jésus en espagnol – tient son nom des pêcheurs péruviens. Ils avaient observé l’augmentation de la température des courants lors de la période de Noël.
– Où ?
Ce phénomène naît au milieu de l’océan Pacifique autour de la zone équatoriale. En temps normal, les alizés circulent d’est (Amérique) en ouest (Océanie, Asie). Lorsque le phénomène El Niño se crée, les vents s’inversent perturbant la circulation des eaux chaudes et des vents.
– Son irrégularité
El Niño est un phénomène qui est relativement compliqué à analyser. Les scientifiques ne savent pas prédire son arrivée. Certains indices permettent parfois d’anticiper sans pour autant être sûr de son arrivée.
– Quand ?
Ces épisodes irréguliers arrivent tous les 2 à 7 ans. Leur durée moyenne se situe entre 12 et 18 mois. Le phénomène débute en milieu d’année pour atteindre son apogée vers Noël.
– Conséquences
Puisqu’il y a une inversion des vents, les eaux froides de l’Océanie et de l’Asie provoquent des sécheresses. Le long des côtes américaines, les courants sont plus chauds et entraînent de grosses précipitations ainsi que de grosses inondations. Son existence a des conséquences planétaires. En bouleversant le climat du pacifique, les moussons sont retardées, les typhons sont déviés et les hivers ont tendance à être plus chaud dans le reste du monde.
– Le réchauffement climatique
Cette modification du climat a un impact sur le réchauffement climatique. El Niño et le changement climatique influent et interagissent entre eux. Quant au blanchissement de la Grande Barrière de Corail, il peut être en partie dû au dernier phénomène El Niño de 2016.
– Surf
Pour les surfeurs, cet évènement est intéressant. Il modifie les conditions en entraînant des dépressions dans le Pacifique Nord, créant la joie des surfeurs américains. Chez nous en Europe, les houles sont moins importantes à cause du ralentissement de la saison cyclonique.
– La Nina
Ce phénomène est inverse à El Niño. Il renforce les alizés et diminue la température à la surface de l’eau dans la zone de l’équateur ouest du Pacifique.
– 1998
L’année 1998 a peut-être été belle en France avec une première coupe du monde pour l’équipe de France. D’un point de vue météorologique, c’était autre chose. El Niño a fait 22 000 victimes et a créé une perte économique estimée à 96 milliards de dollars. L’Indonésie a souffert d’une sécheresse intense et des forêts ont été ravagées par des incendies. De violentes tempêtes se sont abattues sur les États-Unis.
– En 2019 ?
En octobre 2018, les températures à la surface de l’océan Pacifique avaient l’air de prévoir El Niño pour 2019. Toutefois, aucun autre indice n’a été relevé pour confirmer cela. Pour l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), « il y a 80% de risques qu’un phénomène El Niño se forme et 55% de risques que l’événement se poursuive jusqu’au printemps 2019 ».
Sources : NOAA, Notre planète, Météo France, Novethic, Futura planète, Le figaro
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