Faute de visibilité dans l’espace aérien, l’aéroport de Denpasar, porte d’entrée touristique du pays, est toujours fermé depuis hier et ce jusqu’à au moins demain, dans le meilleur des cas, selon les autorités indonésiennes. « Le Centre d’avis en cendres volcaniques de Darwin (Australie) montre que les couloirs aériens sont pleins de cendres volcaniques, c’est dangereux pour les avions », a expliqué Wisnu Darjono, de l’agence de contrôle aérien AirNav. Rien qu’hier, 445 vols ont été annulés et pour l’instant, prêt de 59 000 voyageurs sont affectés.
Le ministre du tourisme a quant à lui demandé à ce que les hôtels puissent accorder des réductions sur les prix des chambres pour aider les touristes et la population locale à se loger. Des hôtels 5 étoiles du côté de Nusa Dua au sud de la capitale de Bali proposent désormais des nuits à 60 euros au lieu de 160. Mais les autorités craignent que les hôtels et les centres d’urgence de Bali ne commencent à saturer. Beaucoup de touristes bloqués cherchent encore à se loger, tout comme des dizaines de milliers d’habitants effrayés qui ont fui leur domicile.
Le volcan Agung ne semble pas vouloir se calmer. Selon David Pyle, professeur des sciences de la Terre à l‘Université d’Oxford, « la probabilité d’une grande éruption est élevée mais cela pourrait prendre des jours ou des semaines avant que cela ne se produise« . Les spécialistes estiment que l’activité d’Agung est comparable à ce qui s’était déjà produit en 1963 lorsque le volcan avait émis suffisamment de débris (environ un milliard de tonnes) pour rafraîchir la température mondiale de 0,2 à 0,3 degré Celsius pendant un an environ.