Après une première alerte en septembre dernier, le volcan se remet à cracher des cendres.
22/11/2017 par Marc-Antoine Guet
Décidément, ce volcan Agung ne laisse que très peu de répit ! Après une (sérieuse) première alerte en septembre dernier où près de 140 000 personnes avaient été évacuées, voilà que la montagne se remet à grogner. Situé à 75 km des villes touristiques de Kuta et Seminyak, le volcan Agung a, d’après les autorités indonésiennes, craché ces dernières heures des cendres et des vapeurs d’acide sulfurique jusqu’à 700 mètres au-dessus de son sommet, situé à un peu plus de 3 000 m d’altitude.
« La nuit dernière, des secousses sismiques ont été ressenties pendant un moment, environ trois heures« , a tout de même précisé le directeur du Centre de volcanologie et de gestion des risques géologiques. « La montagne continue de cracher de la fumée, mais aucune importante éruption n’a été constatée jusqu’ici », a-t-il ajouté.
Pour l’instant, un périmètre de sécurité de 6 km autour du volcan a été déclaré et prêt de 30 000 habitants de Karangasem situé au pied de ce dernier ont déjà été évacués ce mercredi. Cependant, le niveau d’alerte n’a pas été relevé dans la mesure où « il ne s’agit pas d’une éruption », a indiqué le Centre de volcanologie et de gestion des risques géologiques. Pour rappel, le niveau d’alerte maximale avait été déclenché en septembre dernier, avant que les autorités ne le revoit à la baisse en octobre. Des craintes d’éruptions donc, qui ces derniers mois, auraient coûté au moins 93 millions d’euros à Bali en pertes touristiques et baisse de productivité.
L’Indonésie, située sur « la ceinture de feu » du Pacifique, est souvent victime de séismes et d’activités volcaniques importantes. La dernière irruption du volcan Agung remonte cependant à 1963. Cette année là, prêt de 1 600 personnes étaient décédées, les cendres ayant même atteints la ville de Jakarta, située à plus de 1 000 km du volcan.
Une population locale exemplaire et solidaire, une fuite d'huile lourde enfin stoppée, des conditions climatiques compliquées... On fait le point en ce début de semaine.