C’est ce qui s’appelle un revirement de situation. Il y a 5 mois, nous apprenions que le projet de confortement de falaises initialement prévu à Marbella (Biarritz) n’aurait pas lieu, au plus grand bonheur des surfeurs locaux ainsi que du collectif Sauvons Marbella. Décrié par beaucoup de personnes, ce projet de promenade bétonnée aurait pu avoir comme conséquence la suppression de la plage nord à marée haute ainsi que du spot de surf.
Alors que tout le monde pensait le projet initial abandonné, voilà que le débat est revenu sur la table en début de semaine. Présent par hasard lundi à la mairie de Biarritz, Julien Paulet, Président du collectif Sauvons Marbella, est tombé par hasard sur les croquis du futur projet. Et ce qu’il a vu n’a rien à voir avec le projet qui avait été convenu en août dernier. « J’ai vu les dessins concernant le projet de Marbella et j’ai clairement vu un trait entre les deux digues« . Si initialement la mairie avait comme projet d’empiéter de 6 500 m2 sur la plage, le collectif avait réussi à réduire ce chiffre à 900. Or, d’après les croquis aperçus, il semblerait bien que la mairie soit (presque) retournée à son idée initiale sans en avertir personne. « Ils nous avaient assuré que l’on ferait partie intégrante du projet. Or, on n’a pas eu de nouvelle pendant 6 mois et là on apprend ça un peu par hasard« .
Alors pourquoi un tel revirement de situation alors que le collectif avait eu gain de cause en août dernier ? « Ils disent que c’est à cause d’un éboulement de falaises survenu sur la plage de Marbella en décembre. Mais c’est faux, ils ont changé le projet en octobre sans tenir personne au courant« . Autre raison possible, le calendrier : « En août il y a beaucoup de vacanciers. En janvier, il y a beaucoup moins de monde. C’est plus facile pour faire passer la pilule ».
Une réunion (initialement non prévue) se tient ce soir à 18 h à la mairie, en attendant la présentation du projet fixée le 24 janvier prochain. « On leur a coupé l’herbe sous le pied cette semaine« , précise Julien Paulet. Même si les travaux ne sont pas pour tout de suite, le débat lui, est bien relancé.
