On se fait la remarque depuis plusieurs semaines au line-up, l’eau est extrêmement bonne ces jours-ci. Même le shorty ou la 3/2 ne sont plus nécessaires… Pourtant, ce n’est pas avec le printemps et le début d’été peu encourageants que nous pensions arriver à de telles températures en ce début du mois d’août. Habituellement, il faut attendre la fin de l’été pour arriver à de telles résultats. Mais quelles en sont les raisons ?
Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Pour les vacanciers, une haute température de l’eau ne peut qu’être bénéfique. En effet, personne ne se réjouit vraiment de rentrer dans une eau avoisinant les 17°C. Nous vous en parlions il y a quelques mois, l’année 2017 avait déjà été nommée année record de chaleur pour les océans. Mais au vu des températures que nous pouvons contempler aujourd’hui, il n’est pas difficile de dire que 2018 remplacera sûrement 2017.
Du côté de la Méditerranée, la température de la mer n’a jamais été aussi chaude depuis qu’on la mesure de manière fiable, grâce à des bouées placées au large de Sète et du Grau–Du–Roi. Ces dimanche 5 et lundi 6 août, les relevés au large affichaient 28 degrés, ce qui signifie au moins 30°C au bord de l’eau. Inédit.
Sur les côtes de l’Atlantique les températures restent mitigées. En effet, bien que certains coins bénéficient de températures très élevées, la Gironde, elle, a connu un refroidissement de ses eaux. Victime du phénomène appelé upwelling (phénomène qui consiste à refluer vers le large les eaux de surface), l’eau des plages de Gironde est passée de 20°C et plus à moins de 17°C en quelques heures. Mais pas de panique, la température de l’océan en Gironde remontera une fois que les vents auront tourné.
Très belle session de #surf, ce matin, au Porge… #Gironde
On parle de #Canicule, ici l'eau est à 14,5°C pic.twitter.com/3wm8oUoCBy— Michael Leouzon (@Leouzon) August 2, 2018
Contrairement à la Gironde, les eaux basques et landaises sont victimes d’une absence de vent. Interrogée par le journal Sud Ouest, Véronique Landes, prévisionniste de la société toulousaine Mercator Océan, s’explique : « L’anomalie pour juillet est de 4 °C au-dessus des données moyennes dont nous disposons. » Début juin, l’anomalie était moindre, avoisinant les +0,5°C. Un mois plus tard, le 1er juillet, on était à +2°C et le processus n’a fait que s’accélérer depuis.
« En principe, la température maximale de la mer, dans le golfe de Gascogne, est atteinte vers le 15 août. Nos prévisions jusqu’au 4 de ce mois montrent que l’eau ne devrait pas refroidir » continue-t-elle d’affirmer. Selon elle, cette hausse des températures n’aurait rien à voir avec un réchauffement climatique quelconque. En effet, celle-ci serait dû au manque de mouvement de l’océan. « Si l’océan est plus chaud dans nos relevés de surface, c’est parce qu’il n’y a pas eu de vent, pas de houle, pas de mouvement pendant plusieurs semaines ».
Pas de condition, pas de vague, pas de baisse des températures des eaux côtières. Malheureusement, on ne peut pas satisfaire baigneurs et surfeurs.
