Ne nous affolons pas ! Il n’y pas encore eu de cas de surfeur mordu par un baliste cocaïnomane ou agressé par une anguille sous ecstasy. Mais toujours plus de traces de ces substances sont retrouvées dans les organismes marins, et ce n’est pas sans conséquence pour l’environnement…
La dernière étude en date concerne le port de Langstone, en Angleterre. Pendant plus de 750 heures l’année dernière, des eaux usées non traitées y ont été rejetées, et avec elles, un impressionnant cocktail chimique.
Les recherches menées par les universités de Brunel et Portsmouth démontrent que des médicaments comme les antidépresseurs et des drogues comme la cocaïne, et l’ecstasy se retrouvent dans la faune aquatique locale.
Les scientifiques alertent que certaines de ces substances altèrent la capacité de certaines espèces à se reproduire, ou les amènent même à changer de sexe…
Des eaux usées chargées
Cette étude ne fait que confirmer ce que l’on savait. En 2018 des scientifiques américains avaient retrouvé des traces de 17 médicaments différents dans un poisson floridien. L’université de Naples a montré comment la cocaïne affecte la physiologie de l’anguille. En République tchèque on a repéré des truites accros à la méthamphétamine à laquelle elles avaient été exposées, tandis qu’un étude australienne s’est intéressé à l’effet du Prozac sur les poissons.
En France comme dans toute l’Europe les chercheurs ont déjà montré comment cannabis, MDMA, cocaïne, amphétamine et méthadone se retrouvaient dans les eaux usées des principales villes. Avec le risque de voir tout cela déborder dans la mer en cas de rejet non maitrisé. Une raison de plus d’éviter d’aller surfer après de fortes pluies…
Photo @FarachaGtz