Une chaîne humaine défie les engins de chantiers venus déposer des rochers pour consolider la route qui jouxte le spot de La Pampilla, à proximité de Lima, la capitale du pays. La police charge, casque sur le crâne, bâton et bouclier en mains : la scène est aussi violente que surréaliste.
Que veulent ces surfeurs activistes qui tiennent un parapluie d’un bras et leur planche de l’autre ? Protester contre les travaux de consolidation d’une troisième voie de circulation qui menace de s’effondrer sur la plage. Pourquoi ? Cette extension de la route serait selon eux totalement illégale. Les organisations environnementales comme les surfeurs avaient mis en avant dès la fin 2014 les risques d’une telle proximité pour les personnes fréquentant la plage. Et en effet, un mois à peine après la fin du chantier, le bitume se fissure et l’extrémité de la route s’écroule sur la plage.
@donderisja cuando cometieron el crimen foto1,2 y 3, la ultima lo que paso despues de una crecida #costaverdedetodos pic.twitter.com/Y6DLa8B1PO
— LobitosClothing (@LobitosIramana) May 5, 2015
Livio Serani, représentant des surfeurs, affirmait en mars dernier qu’aucune étude d’impact n’avait été réalisée. Devant l’urgence, les autorités du district de Miraflores décidèrent il y a quelques jours de déposer des rochers le long de la plage, alors que la route présentait des risques d’immersion sérieux par les vagues.
Délogés par la police, le surfeurs ont réussi en partie leur coup : faire parler d’eux et mettre le doigt où ça fait mal. Une enquête est lancée pour faire la lumière sur le caractère licite ou non de cette troisième voie en bord de mer. À suivre.
Ce n’est pas la municipalité de Miraflores qui a fait mettre les pierres mais la Municipalité de Lima, plus précisément le Maire de Lima, Luis Castañeda, qui n’en est pas à son premier « coup ».