Des chiffres qui donnent le vertige
Entre les données recueillies et celles qui existent déjà, la période couverte par l’étude s’étale de 1979 à 2019. Les chiffres parlent d’eux mêmes : plus de 2 millions de tonnes de microplastiques constitués par pas moins de 170 000 milliards de particules de plastique. Le doute ne subsiste plus, l’océan que nous utilisons tous les jours en tant que surfeurs, est rongé par un fléau : le plastique. Tous les niveaux sont touchés : la surface, le milieu, les fonds, les espèces marines et les oiseaux aquatiques. On retrouve du plastique partout.
11 777 stations sont disposées à travers le globe, mises à disposition des chercheurs, pour mesurer la plus grande surface possible. Ainsi ils ont pu mesurer qu’en 40 ans la croissance est « exponentielle » et plus particulièrement depuis les années 2000. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance. En effet, le plastique est un matériau plus que difficile à quantifier : « la modélisation du devenir et du transport de la pollution plastique dans la couche superficielle de l’océan (OSL) est compliquée par des mécanismes complexes de dégradation, d’encrassement et de transport turbulent. » L’océan Atlantique Nord est particulièrement touché. Parmi les autres océans les plus touchés par ce problème, on retrouve le Pacific Nord et Sud.
Des solutions sont à notre disposition
Il est clair qu’il faut agir à notre échelle, sans attendre que les géants des différentes industries le fassent pour nous. Consommer moins est sûrement le mot d’ordre, ce n’est pas facile mais c’est faisable. Ensuite, il semble nécessaire de se renseigner sur les matériaux pouvant remplacer le plastique tel que le verre. Le zéro plastique est impossible dans notre monde moderne, mais de toutes petites actions du quotidien, reportées à 67 millions de français, peuvent faire la différence. On peut utiliser une seule gourde tous les jours, prendre une tasse pour la machine à café et bien d’autres petits gestes. Bien évidemment, les collectivités ont elles aussi leur rôle à jouer en fournissant des moyens aux citoyens, comme la mise à disposition de fontaines partout en ville par exemple.
Des volontaires se réunissent au sein d’associations diverses agissant pour la protection des océans. La plus connue en France et dans notre communauté de surfeurs n’est autre que Surfrider Foundation. Sensibilisation et actions locales sur les plages, voilà les deux grandes missions que se sont fixés les bénévoles. Si vous souhaitez vous aussi apporter votre contribution, retrouvez-les sur les réseaux.
En tant que surfeurs, nous sommes constamment dans l’eau, confrontés à ces déchets souvent invisibles mais bien présents, que ce soit dans le poisson que l’on mange ou dans la gorgée d’eau que l’on avale malencontreusement en se prenant une boite… Nous nous devons d’agir.
> Vous pouvez vous engager dès maintenant auprès de Surfrider Foundation
Petit partage sur ce sujet en lien avec votre article, dessinatrice, j’ai réalisé une série sur la pollution des océans intitulée « Panta rhei » réalisée à partir de photographies de particules de plastiques trouvées sur des plages aux quatre coins du monde ! Pour découvrir ces dessins : 1011-art.blogspot.com/p/ordre-du-monde.html
Ainsi qu’une nouvelle série que je commence intitulée « Laisse de mer » sur la pollution de la pêche : 1011-art.blogspot.com/p/laisse-de-mer.html