Ce week-end a lieu la plus grande mobilisation jamais organisée pour appeler à agir contre la catastrophe climatique. Sommes-nous à un tournant ? Quels enjeux pour l’océan ? Les surfeurs répondent-ils présents ?
LE PROBLÈME
On ne va pas revenir ici sur la menace générale que représente le changement climatique. Mais même si on concentre notre regard uniquement sur la problématique des océans, on voit bien que tous les voyants sont au rouge. Le dernier rapport du GIEC alerte que notre terrain de jeu favori pourrait bien devenir notre pire ennemi. Même en limitant la hausse à +2°C, on verrait les réserves de poissons décliner, des centaines de millions de personnes déplacées, et les dégâts causés par les cyclones démultipliés.
Si l’augmentation des températures vous fait juste penser boardshort ou que vous imaginez que plus de cyclones veut dire plus de vagues, rappelez-vous que surfer des océans acides gavés de micro- plastiques n’est sans doute pas une situation désirable.
Ajoutez la montée des eaux qui menace les archipels, la mort du plancton et la désoxygénation, et avouez que le tableau est quand même assez noir pour notre planète bleue.
LA MOBILISATION
Pour limiter le réchauffement, il faudrait arriver à la neutralité carbone d’ici 2050. Alors les petits pas c’est sympa, mais il s’agit aussi de se rappeler au bon souvenir des politiques, surtout avant le sommet spécial climat lundi à l’ONU.
La grève mondiale pour le climat (#CLIMATESTRIKE) peut prendre plusieurs formes. Hier c’était Friday for Future (vendredi pour l’avenir), une grève globale d’écoliers, collégiens, lycéens et étudiants. On a comptabilisé 5000 manifestations qui ont rassemblé plus de 4 millions de jeunes dans 160 pays. L’ampleur du mouvement peut-elle faire pencher la balance ? C’est ce que semble croire celle qui en est à l’origine, Greta Thunberg : « Nous avons montré ce que nous pouvons faire, c’est maintenant aux dirigeants de montrer ce qu’ils peuvent faire. »
Aujourd’hui samedi, le mouvement se poursuit avec notamment des marches pour le climat et la justice sociale organisées à travers toute la France. Encore une occasion de faire passer quelques slogans pour la préservation des océans !
LES SURFEURS
Les jeunes ont ouvert la voie, mais que font les surfeurs qui souvent sont les premiers concernés ?
En France la série de manifestations Rame Pour Ta Planète a réussi à mobiliser, et des associations comme Surfrider Foundation ou la Water Family continuent à sensibiliser.
Du coté des surfeurs eux-mêmes, il sont encore assez peu nombreux à relayer ces appels à la mobilisation. Même en ce week-end où la planète est à la une, il faut longuement dérouler le fil de nos réseaux sociaux pour trouver des pros qui font écho à ce qui se passe dans les rues du monde entier.
Parmi eux les surfeuses Sally Fitzgibbons, Bethany Hamilton, Lea Brassy, Leah Dawson et Kassia Meador. On a aussi relevé les encouragements de Greg Long, Garret Mc Namara et John John Florence, qui félicite Greta depuis son bateau.
D’autres surfeurs étaient peut-être plus occupés par leur programme de compétition ce week-end, mais il n’est jamais trop tard pour rejoindre le combat pour le climat !
