Alors que l’Australie s’insurge face à la construction de plateformes pétrolières au large des côtes sud de l’île, une vraie catastrophe pétrolière est en train de donner raison à tous ceux qui se révoltent contre la mise en place de ces plateformes pétrolières.
Le 5 février dernier, un vraquier de 225 mètres de long contenant un fioul lourd très polluant s’est échoué dans la baie de Kangava sur l’île Rennel, dans l’archipel des îles Salomon. Le MV Solomon Trader a heurté le fond alors qu’il recevait un chargement de bauxite. Et une marée noire se déverse pour le moment dans la baie. Une baie… classée au patrimoine mondial de l’UNESCO !
L’agence Reuters a annoncé que le bateau avait déjà déversé 75 tonnes de carburant et que celui-ci en contenait 700 à bord… Le fioul se serait déjà étendu sur une distance de 6 km au large des côtes. Face à l’urgence de la situation, l’Australie a décidé d’agir pour aider les autorités locales dépassées par la situation. Des experts ont été envoyés pour analyser la situation afin de tenter de réduire les dégâts.
This is outrageous.
Toxic #oilspill onto world heritage reef in the Solomon Islands. A direct threat to the health & livelihoods of the people of Rennell Island.
This requires immediate action, compensation & remediation.https://t.co/RyXBP55cRX pic.twitter.com/ryH8tAAoPO
— Greenpeace Aus Pac (@GreenpeaceAP) February 26, 2019
Rennell Est a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998. Et en 2013, le plus grand atoll corallien surélevé du monde s’est vu inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril. La raison ? La surexploitation des forêts en partance pour la Chine et l’introduction des rats sur l’île. À l’heure actuelle, le fioul continue de se déverser dans la baie, perturbant l’écosystème.
A slow-motion environmental disaster in the Pacific: a ship grounded on Feb 5 has leaked more than 80 tons of oil into the sea next to a UNESCO World Heritage site in the Solomon Islands. More than 660 tons of oil remain aboard https://t.co/pRULzIjOGN via @AP's @nickgbperry pic.twitter.com/pclGLyWlb9
— Richard Pearshouse (@RPearshouse) March 1, 2019
« Il est de la plus haute importance que tout dommage causé au bien du patrimoine mondial et aux moyens de subsistance des communautés locales soit entièrement couvert par l’entreprise, les propriétaires et les assureurs responsables « a déclaré Dr Mechtild Rössler, Directrice du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais la nature elle, ne se réparera pas avec de l’argent.
>> Photo à la une : Australian High Commission Solomon Islands