Pendant 3 ans l’équipe a donc prélevé et analysé plus de 650 échantillons issu du littoral Atlantique, et repéré 2630 micro-organismes. Il s’agissait ensuite d’évaluer leur niveau de résistance aux antibiotiques en corrélant les résultats à des relevés hospitaliers.
Mauvaise nouvelle, on trouve bien des bactéries résistantes le long des littoraux. Pour un surfeur cela veut dire qu’en plus de la gastro classique, une infection difficile à traiter n’est pas exclue si un de ces germes résistant venait à rentrer dans une plaie déjà existante.
Plus positif, ce genre d’études peut aussi permettre d’identifier des bactéries capables de produire des antimicrobiens, avec l’espoir d’en tirer des traitements médicamenteux. Cette recherche doit notamment se poursuive avec le projet Nova-Litt axé sur les maladies infectieuses, les risques sanitaires, et la qualité de l’eau.
L’air marin passé au peigne fin
Autre source de préoccupation, le rejet de PFAS par les embruns. Une étude parue en décembre dernier montre que ces substances per- et polyfluoroalkylées ne disparaissent pas dans l’océan, mais sont au contraire renvoyés dans l’atmosphère à travers les embruns. Sachant qu’il peut s’agir de substances chimiques toxiques persistant quasi éternellement dans l’environnement, c’est loin d’être une bonne nouvelle…
On se doute bien que ces préoccupations de long terme ne nous empêcheront pas de surfer du jour au lendemain, mais elles soulignent à nouveau le soin que nous devons apporter à la santé des océans si l’on veut qu’ils continuent à prendre soin de nous…