Le célèbre spot chilien, longtemps menacé, vient d'être classé réserve mondiale de surf.
17/11/2017 par Marc-Antoine Guet
La belle chilienne est sauvée ! Majestueuse, puissante, effrayante, mythique… La longue gauche qui fait la fierté des côtes chiliennes vient d’être classée cette semaine, réserve mondiale de surf par Save The Wave Coalition. Cela a comme conséquence de stopper tout développement qui menaçait le spot de Punta de Lobos ainsi que sa vie marine. Patagonia, la fondation Marisla, la fondation Packard, la fondation Waiit, ainsi que prêt de 1 000 petits donneurs ont travaillé ensemble pour pouvoir racheter ce morceau de terre qui fait face à la terrible gauche chilienne. Un lopin de terre jusqu’à présent détenu par un philanthrope local, qui l’avait acheté il y a quelques années en attendant que la communauté locale puisse la racheter.
La marque Patagonia s’est très vite impliquée dans ce projet, car Punta de Lobos n’est autre que le home spot de leur rider le plus connu : Ramon Navarro. « Pendant mes voyages, j’ai vu de nombreuses côtes menacées de la même manière par la pollution ou les promoteurs immobiliers » a déclaré un jour le surfeur chilien. « J’ai vu des endroits autrefois magiques, détruits. J’ai réalisé que la côte que j’aimais tant ici à Punta de Lobos subissait les mêmes menaces« . Nul doute que le film « The Fisherman’s Son » a grandement contribué à une prise de conscience.
Pendant des années, la parcelle de terre qui surplombe le spot a vécu sous la menace de constructeurs et de promoteurs immobiliers, qui souhaitaient y construire des hôtels privés pour profiter de la vue sur l’océan. Si cela avait été rendu possible, l’accès à certaines parties de la côte aurait été bloqué, le spot défiguré, et son caractère si particulier, envolé.
« C’était un projet ambitieux avec beaucoup de difficultés sur le chemin. On est extrêmement fiers de pouvoir aboutir à l’une des premières grosses conservations de sites et de pouvoir ajouter Punta de Lobos à la réserve mondiale de surf » s’est félicité Nik Strong-Cvetich, directeur exécutif de Save The Waves. Désormais sauvé, le spot chilien sait qu’il pourra désormais continuer d’effrayer en toute sécurité, les chargeurs qui oseront s’y aventurer.
La menace vient d'un pétrolier vénézuélien inactif qui prendrait l'eau et menacerait de déverser 1,3 million de barils de pétrole près des côtes de Trinidad et Tobago.