« Face à l’Océan Atlantique, l’énergie des vagues moyenne c’est une voiture qui va à 100km/h qui fonce sur vous toutes les 5 secondes » explique Vincent Tournerie. « Il ne reste plus qu’à l’utiliser » ajoute le fondateur de Seaturns, la startup bordelaise qui développe un système capable de récupérer l’énergie des vagues.
Comment ça marche ? Posé sur l’océan, un cylindre se met en rotation sous l’action des vagues. Ce mouvement crée un flux d’air à l’intérieur du cylindre, ce qui fait tourner une génératrice pour faire de l’électricité, ou une pompe pour faire du dessalement d’eau de mer. Le système peut fonctionner individuellement ou en groupe selon les besoins.
Ce n’est pas le premier concept destiné à récupérer l’énergie houlomotrice, mais les précédents système se heurtaient à deux écueils ; le manque d’efficacité et le manque de fiabilité. La résistance à la houle a donc fait l’objet d’une attention particulière, avec cette forme cylindrique plus à même d’ encaisser de gros coups de mer.
Le mode d’ancrage innove également, car la fixation périphérique doit permettre d’associer mouvements de cavalement et mouvements de tangage pour rendre le système aussi performant dans les houles longues que dans les houles courtes.
Depuis le lancement de l’entreprise en 2017, des modèle réduits ont été testés dans des bassins à houle à Nantes et au Danemark, et de nouveaux tests doivent être réalisé au Portugal. L’entreprise cherche aujourd’hui à lever 400k€ pour l’accompagner dans une nouvelle phase de recherche et développement qui doit durer 18 mois. Ce n’est qu’à l’été 2022 qu’un prototype serait expérimenté dans l’océan…
ouais, ça sent mauvais cette histoire…