Aujourd’hui, il n’y a plus aucun doute sur le fléau que représente le plastique présent dans nos rivières, nos mers et nos océans.
Avec plus de 400 millions de tonnes de plastique produites chaque année dans le monde et avec une moyenne de 8 millions de tonnes qui finissent leur course dans nos milieux marins, les chiffres sont alarmants ! Et il est urgent d’agir rapidement.
L’association Surfrider, en collaboration avec l’ONG « Rethink plastic » et l’association « Break free from plastic« , lance une campagne pour alerter sur les risques posés par les initiatives présentées comme des solutions « miracles » pour protéger notre environnement marin.
En effet, des actions comme le recyclage, les bioplastiques ou encore le nettoyage de l’océan sont à des degrés divers, inefficaces voire contre-productives face à l’ampleur de la pollution plastique.
1 – Le recyclage, seul, ne permettra jamais de prendre en charge tous les plastiques que nous produisons et jetons. Sur les 29 millions de tonnes de déchets plastique collectées annuellement dans l’Union Européenne, nous n’avons été capables que d’en recycler un tiers.
2 – Les plastiques biosourcés et biodégradables n’ont de bio que le préfixe et causent de graves dommages à l’environnement. Les plastiques biosourcés ne sont pas entièrement exempts de pétrole tandis que la biomasse utilisée pour les produire dépend principalement de l’agriculture intensive, particulièrement nocive pour l’environnement.
D’un autre côté, les plastiques biodégradables ne peuvent se dégrader dans un délai donné que dans des conditions très spécifiques (ex: compostage industriel). Dans la nature ou dans l’océan, ils ont des impacts majeurs sur les animaux et leur habitat.
3 – Nettoyer l’Océan : il est irréaliste de penser que nous serons en mesure de nettoyer l’océan de tous les plastiques qui y ont été déversés au cours des 60 dernières années.
En plus de ne pas résoudre le problème à la source, à ce jour aucune technologie ne permet de collecter le plastique sans causer de dommages à la faune et la flore océaniques. Seulement 1% de ces déchets plastiques flotteraient à la surface, le reste se trouvant dans la colonne d’eau et majoritairement dans les fonds marins. Dans de telles circonstances, il est difficile de penser pouvoir faire un grand ménage.
Les associations tentent de faire comprendre et de donner également de réelles solutions contre le plastique comme par exemple la réduction de production plastique directement à la source.
>> Plus d’informations sur le site de Surfrider
>> Article écrit par Claudia Olivier
Merci pour l’article complet et très intéressant !