La tour des juges en 2019 (Photo WSL)
Depuis plusieurs semaines, les inquiétudes puis la colère ont jailli autour de l’installation d’une nouvelle tour des juges pour les épreuves de surf des Jeux Olympiques à Teahupo’o. Face à cette mobilisation, le Gouvernement polynésien, Paris 2024 et le Haut-Commissariat ont présenté leurs réflexions et un projet modifié dans un long communiqué de presse.
Ils commencent par assurer que leurs priorités sont de mettre en valeur la vague de Teahupo’o lors de ces jeux et des évènements futurs, de respecter les normes de sécurité, et de prendre en compte l’environnement. Des points à travers lesquels on comprend que déplacer la compétition sur un beachbreak serait peu valorisant, et que la tour actuelle n’est plus utilisable telle quelle…
Les 3 parties expliquent alors avoir étudié divers scénarios. Ils affirment que garder la tour actuelle n’est pas sécurisant car elle a trop subi le passage du temps depuis 20 ans. Que ses fondations apparaissent fragilisées et que les renforcer avec des barres d’acier aurait plus d’impact sur le corail que réaliser de nouveaux forages. Enfin, que réaliser une nouvelle tour en bois serait plus cher qu’une tour en aluminium et que le timing ne le permet pas.
Les autorités en reviennent donc à l’installation d’une nouvelle tour alu, mais proposent certains compromis pour minimiser son impact environnemental. Pour cela elle passerait de 200 à 150m² et surtout de 14 tonnes à 9 tonnes. Cela permettrait un forage moins profond, réalisé par une foreuse immergée et une nouvelle barge motorisée. Les raccordements eau potable et eaux usés seraient supprimés, ceux à la fibre et l’électricité seulement temporaires.
Dialogue et transparence ?
Le nouveau matériel doit être présenté aux associations prochainement. Gouvernement polynésien, Paris 2024 et Haut-Commissariat s’engagent par ailleurs à maintenir un dialogue ouvert avec les habitants à travers des réunions publiques régulières et une démarche transparente et collaborative. Sera-ce suffisant pour apaiser la fronde ? Pour le moment les représentants d’association n’ont pas répondu officiellement. Il faut dire qu’avec une pétition ayant déjà réuni 160 000 signatures, il y a beaucoup de monde à convaincre !