Alors qu’en France les vagues ne sont pas encore exploitées dans le cadre d’un programme énergie national (même si des prototypes existent, comme le Seacap en Bretagne), les États-Unis vont accueillir un premier site à taille réelle de centrale houlomotrice, dans l’Oregon. Ce premier déploiement du Pacific Marine Energy Center ne vient pas défigurer le littoral puisqu’il sera installé à quelques 5 milles au large. Il ne s’agit donc pas de capter l’énergie des déferlantes mais bien d’utiliser le mouvement de la houle en mer. C’est en effet le le « yo-yo », de bas en haut, de la houle qui permet de générer un mouvement pendulaire sur des flotteurs, qui entraînent des pompes hydrauliques et chargent des accumulateurs.
Relié à une centrale électrique classique sur le continent par des câbles immergés, le dispositif baptisé Ocean Sentinel a coûté 1,5 million de dollars. De l’aveu même de Belinda Batten, directrice du NNMREC (Northwest National Marine Renewable Energy Center), un des défis est de savoir si cette sentinelle résistera à des vagues de 50 pieds (15m). Le réseau du Pacific Marine Energy Center devrait s’étendre à trois autres sites dans un avenir proche.