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Cela avait bien mal démarré… Dès la première étape qui lance traditionnellement la saison sur la Gold Coast, la matière première est venue à manquer. Évanouie ! Pschitt ! Pas la moindre ridule dans le Pacifique pendant onze des douze jours de la période d’attente. À météo exceptionnelle, décision exceptionnelle : la Ligue du Surf Mondial s’offrira une coûteuse mais obligatoire rallonge de deux jours pour mener à terme le premier contest de la saison. Le contraire aurait été plutôt dommageable pour la fraîchement rebaptisée World Surf League.
Les fabricants de téléphones ou de 4×4 qui signent les chèques et les millions de néophytes qu’elle ambitionne de séduire auraient-ils seulement compris que l’on puisse purement et simplement annuler une compétition sportive par manque de vagues ? Si ce malencontreux épisode australien lié à la nature même de ce sport hautement météo-dépendant a contribué à accélérer le blanchiment des tignasses de Jessi Miley-Dyer et Kieren Perrow, c’est un visage le plus souvent blême que nous auront offert les commissaires de la WSL cette année. Les grands sourires de 2014 semblaient un lointain souvenir.
Si l’on fait exception de Margaret River, d’Hossegor et dans une moindre mesure de J-Bay, aucune étape n’aura offert de vagues dignes du Dream Tour imaginé par Wayne Bartholomew, le président de l’ASP des années 2000. Si certains spots ont été habituellement indignes (Cascais, Rio, Huntington) ou dans le meilleur des cas quelconques (Trestles, Bells Beach), d’autres plus attendus ont franchement déçu : Teahupo’o et Supertubos notamment. Serait-ce pour souligner l’imprévisibilité du surf que la WSL a sorti en fin de saison ce clip vidéo justement baptisé « You can’t script this ! » (« On ne peut pas écrire/prédire cela ! ») ?
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Retrouvez les autres chroniques du dossier « Immersion : 1 an sur le CT », ou le regard éclairé de l’expert Franck Lacaze sur les grands moments de la saison World Tour 2015 masculine/féminine, dans le Surf Session actuellement en kiosque.
Lire « l’expert » Mr Lacaze « ultimate 8ers » du surf brésilien, donner son opinion sur un année ultra dominé par des surfeurs brésilien doit être une veritable torture pour lui. Je me souviens encore de ses commentaires sur jadson André qui passaient sur le web au Quik pro france 2014 ou sur le style de ADS. Pas langue de bois sur le surf brésilien en particulier, je cours chez mon buraliste pour voir ça.