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Au tout début des 90’s, l’âge d’or de l’industrie liée au surf se dessinait. Harry Hodge, l’homme de tête de la société Quiksilver, désirait créer une structure dédiée aux planches. Belly allait bâtir Euroglass afin de travailler de consort avec son compatriote. L’usine produirait des engins sous licence Quik, Insight et Town & Country. La vie était très confortable. Les ateliers fermaient à midi, tout le monde avait du temps pour surfer, l’inflation ne se manifestait pas et permettait un certain pouvoir d’achat.
– Tu as donc dû ralentir les voyages à cette époque ?
« Oui un peu, mais toute l’équipe et moi, on en a bien profité. Nous travaillions sur des produits qui constituaient une passion et nous surfions. La crise à venir n’effleurait pas nos esprits. J’avais personnellement l’impression que toute mon existence allait suivre cette voie paisible. »
Les années 90 furent un tournant dans la vie de Belly. C’est par l’intermédiaire de Tom Curren, ami de longue date qu’il rencontrerait deux personnages essentiels. L’amitié est souvent le fruit du hasard. Sur la dune des Estagnots, un jeune Floridien du nom de Kelly remontait de sa session. Il habitait chez Tom. Kelly et Stephen furent immédiatement en cohésion. Plus tard, Tom introduisit Merrick à l’Australien. Le jeune shapeur lui fit la proposition d’une licence pour l’Europe. La première partie des 90’s était faste pour l’industrie du surf. Euroglass tournait tranquillement. La demande en produits surf se développait et la structure Omareef, sous la direction de Pierre Agnès, semblait rider la vague du succès. Mais la crise s’est installée. Certains ont limité les dégâts. Stephen Bell s’est retrouvé sur la paille.
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Le portrait exclusif de Belly est à découvrir en intégralité dans le Surf Session Best-Of 2015 – 196 pages, papier haut de gamme, grand format. Prix : 12,90 € – Disponible en kiosque et sur la boutique en ligne Surf Session.