(…)
Selon toi, qu’est-ce qu’il faut pour être un bon surfeur de gros aujourd’hui ?
Personnellement, je n’ai pas beaucoup de temps pour m’entraîner, entre les voyages, les QS et le BWWT. Je privilégie la préparation en piscine avec de l’apnée, un peu de gym mais pas trop de charges lourdes car ce n’est pas bon pour le surf. C’est seulement à la maison que je peux y dédier du temps mais quand je le fais, je le fais à fond. Après, je pense que le plus important c’est d’être en forme dans sa tête. Je dirais même que c’est 80 % mental et 20 % physique. Les deux vont ensemble et quand je ne me sens pas bien mentalement, je m’entraîne physiquement pour y remédier.
Globalement, les surfeurs du BWWT sont plus âgés que les compétiteurs classiques du QS. Tu penses que c’est aussi une question de maturité, d’expérience ?
Oui, complètement. Le surf de gros c’est un autre sport, ça demande beaucoup de temps et d’expérience. Moi j’ai commencé vers mes 13 ans à m’orienter vers ça, progressivement, mais je sais que ça prendra des années. Contrairement à la compétition classique, un surfeur de gros peut être à son meilleur niveau à 40 ans, voire plus ! J’essaye de ne pas trop penser à l’avenir en fait, on ne peut pas vraiment savoir ce qui va se passer.
Et tes parents, ils en pensent quoi quand ils te voient droper des vagues de 10 mètres ?
Maintenant c’est devenu assez normal. Mais au début, c’était très difficile pour eux, ma mère pleurait parfois… Surtout quand j’allais pas mal surfer seul, c’était chaud. Bien sûr, ils n’y sont toujours pas indifférents aujourd’hui mais je pense qu’ils me font vraiment confiance et me boostent eux aussi. La famille, c’est le plus important.
(…)
Retrouvez l’intégralité de notre interview avec Natxo Gonzalez dans le Surf Session n°339 de novembre 2015, actuellement en kiosque et également disponible sur notre boutique en ligne.