C’est sous une chaleur écrasante que commence le troisième jour du Surfilm Festibal. Le rendez-vous est donné à 20 h 15, l’occasion de profiter de la fraicheur du superbe theatro principal de San Sebastian. Ce soir, pas moins de 5 films sont présentés en deux actes, Chasing Rumors, Run To The Sea, 3 Colegas et les deux têtes d’affiches The Old The Young And The Sea et Hangs Upon Nothing.
Après un court discours d’introduction et quelques témoignages de protagonistes des films (Pilou Ducalme et Gibus de Soultrait entre autres), le premier film à être diffusé sous les dorures de l’ancien théâtre est Chasing Rumors, film anglais faisant le parallèle entre la ferveur footballistique très présente au Royaume-Uni et le surf dans les eaux froides et inhospitalières de l’Angleterre. Ne vous attendez pas à voir de palmiers ici !
Le second film est très certainement l’un des plus attendus de cette soirée, The Old The Young And The Sea est un voyage de 90 minutes en plein coeur de l’Europe du surf (Espagne, France, Portugal). A travers différentes rencontres, Mario Hainzi et Andreas Jaritz nous montrent habilement leur vision de la culture surf de l’Europe post-moderne, influencée par l’esprit hippie des années 60, l’espoir de voir une côte plus propre et l’industrie moderne du surf.
Après un entracte de quelques minutes, propice aux débriefings des films passés, de nouvelles projections sont lancées, le film Tres Colegas (4 minutes) lance le deuxième acte de la soirée. Les acteurs sont un groupe de surfeurs locaux du spot de Roca Puta invoquant les vagues par une danse sur un fond de techno, l’atmosphère du film et les quelques vagues surfées mettent tout le monde dans l’ambiance.
C’est dans ce climat bon enfant que commence Run to the sea, film de Dylan Stott, qui retrace quelques-unes des meilleures sessions de gros sur les spots de The Old The Young And The Sea et de Prowlers en Irlande. Chaque vague chargée et chaque wipe-out sont acclamés par le public. Un succès.
L’acte final de la soirée et aussi une des têtes d’affiche de ce troisième jour ; Hangs Upon Nothing, de Jeremy Rumas est un très beau film, esthétiquement génial, entièrement tourné à la Super 8, qui n’est pas sans nous rappeler les classiques Morning of the earth ou Litmus. Il nous laisse voir des vagues tubulaires parfaites, dans une eau claire et chaude, superbement surfées en thruster et en Bonzer , entre autres, par Mikala Jones et quelques jeunes locaux balinais. Cependant, les plans quasiment toujours identiques, les actions, les surfeurs et les vagues toujours parfaites rendent malheureusement le film trop long à notre goût…
Cette troisième journée se termine par une soirée gratuite de concerts au Gaztezena avec une projection du nouveau film de Jack Coleman Groove Move.
A suivre…
Texte : Paul Legrix – Photos : Adrien Ballanger