Le buzz n’en finit pas de monter à l’approche de la sortie du premier film de John John Florence, le 12 novembre prochain. On a rencontré l’Hawaïen chez lui à Hossegor après le Quik Pro France pour qu’il nous parle de ce projet qui s’apprête déjà à faire date.
Morceaux choisis :
Des moyens jamais vus pour un film de surf :
“C’est le film The Art Of Flight sur Travis Rice (sorti en 2011, budget estimé : 2 millions de dollars) qui m’a donné envie de faire ce film. Je voulais faire pareil, avec des caméras et du matériel de dingue [—] Dès le début, j’ai voulu qu’on prenne le temps de faire ce film pour pouvoir sortir le meilleur à tous les niveaux. On a parfois eu l’impression que des films avaient été bâclés, en tout cas finis rapidement. On avait nous aussi une deadline, mais on a eu le temps de faire les choses bien, à notre manière. Au final, ça nous a pris deux ans, peut-être même un peu plus, pour le finir. Ca a été compliqué, avec les compétitions, plus deux blessures qui me sont arrivées pendant le tournage, mais ça a quand même été super fun à faire. On avait déjà sorti quelques webclips qui avaient demandé pas mal de temps à réaliser, et on s’est dits : « allez, on va faire un gros film”.
Un joli tour du monde :
“Le premier trip a eu lieu quelque part dans le désert… dans une destination secrète (rires). Sinon, on est allés au Brésil, à Hawaii, à Tahiti, en Afrique. J’ai choisi ces destinations parce que c’est là où je me sens le plus à l’aide pour surfer et m’exprimer dans l’eau. Je savais comment étaient les vagues dans ces coins–là. Plutôt qu’un film d’exploration, où tu ne sais jamais vraiment comment sont les vagues, je voulais vraiment faire un film de surf et pouvoir donner le meilleur de mon surf”.
Un niveau de surf hallucinant :
“Quand je faisais un gros tricks pour un webclip, j’arrêtais pas de me dire “je devrais mettre ça de côté pour un plus gros projet”. C’est ce qu’on a fini par faire. Tout ce qu’on a tourné ces deux années a été mis de côté pour le film.
A la question « est-ce que tu nous réserves des gros tricks ? », John John répond avec un sourire : “il va y avoir pas mal de nouveaux tricks oui, des airs et aussi de gros barrels (rires)”.
Une claque sur grand écran :
Ca fait plus de 50 ans que les surfeurs se regroupent dans des cinémas pour voir des films de surf. Vu le matériel utilisé pour ce film, la résolution d’images promise (View From A Blue Moon a été entièrement réalisé en 4K) et le teaser ci-dessous, inutile de dire qu’il y a de quoi se prendre une grosse claque sur grand écran.
Un casting 4 étoiles :
Ses frères Ivan et Nathan, Bruce Irons, Jordy Smith en Afrique du Sud, Felipe Toledo viennent appuyer le niveau de surf de John John : “Je voulais à la fois avoir à mes côtés des gens qui comme Bruce ont été une vraie inspiration pour moi, et aussi mes frères et mes potes, ceux avec qui je surfe tous les jours [—] Regarder Filipe surfer est incroyable, il est si nerveux et agressif. Pareil, c’était super d’avoir Jordy en Afrique”.
Sans parler de Blake Vincent Kueny, – qui avait déjà signé les premiers webclips de John John – à la réalisation. Un film réalisé entre potes donc.
Un film tout chaud :
Le 15 octobre, le film n’était pas bouclé. En tout cas pas complètement : “on a pour ainsi dire fini le montage, mais on est en actuellement au stade où on repasse sur chaque partie pour modifier de petites choses ici et là”. Pas de blagues les gars, il vous reste à peine une semaine avant la projection.
Une soundtrack qui devrait envoyer :
“La musique est vraiment dure à trouver, mais c’est un élément tellement important un film. On avait quelques idées de morceaux mais ils étaient tellement chers (rires). Ça a été marrant de travailler sur cette partie de la vidéo. Donc ouais, on a quelques bons morceaux”.
Une Première internationale :
Le 12 novembre, le hashtag #viewfromabluemoon risque de tomber un peu partout sur la planète. D’Hawaï au Brésil en passant par la Californie, l’Australie ou la France, sept Premières auront lieu quasi-simultanément. Là aussi, du jamais vu pour un surf movie.
Parce qu’il y aura sans doute une suite… un jour :
“J’ai déjà d’autres idées dont j’ai parlé à Blake mais il m’a dit “non non non, on finit d’abord celui-là et on verra après (rires)”. Ca verra sans doute pas le jour tout de suite, je vais me re-concentrer sur les compétitions l’an prochain. Mais j’ai quand même hâte de me repencher sur un nouveau projet de film”.
Et sinon, le titre ?
“On m’a demandé quel titre je voulais donner au film. C’est super dur à trouver, j’ai dit “j’en sais rien”. Mais je voulais un titre long, comme pour un livre par exemple, pas quelque chose de très court. On est tombés sur View From A Blue Moon, qui collait plutôt bien : on ne voit pas ce genre de choses si souvent, les lunes bleues sont rares. On a passé tellement de temps à faire le film qu’il fallait quelque chose d’extraordinaire. Pour l’anecdote on a dévoilé le premier extrait du film la nuit de la dernière Lune Bleue dans la nuit du 31 juillet au 1er août”.
Interview : Romain Ferrand
La Première de View From A Blue Moon aura lieu le 12 novembre à 20h au Grand Rex, à Paris. Projection gratuite mais inscription obligatoire sur viewfromabluemoon.com/premieres.
Le film sera par la suite disponible en DVD et en digital (iTunes, Netflix…)