Avec Couscous swell, la scène surf marocaine à l’honneur
Découvrez la touchante histoire du jeune Aboubakar Bouaouda, étoile montante du surf marocain, orphelin dès l'âge de 4 ans et sauvé par le surf.
08/09/2021 par Marc-Antoine Guet
Couscous Swell est une aventure. C’est un journal de voyage. C’est un mémoire. C’est aussi et surtout une histoire (ou une série d’histoires).
Couscous Swell parle de rêves et en est lui-même un devenu réalité. Un véritable rappel de la raison pour laquelle nous aimons tant cet acte étrange qu’est le surf, et de ce que la passion peut faire à une âme.
Dans un monde où le contenu rapide est malheureusement roi, et où la majorité, poussée par son égo, se bat sans relâche pour obtenir le plus d’attention possible, il semble difficile de prendre son temps pour s’exprimer. De se poser. Car Instagram et ses petits clips de surf ont doucement mais sûrement tué les films de surf tels que nous les connaissons, et tels que nous les aimons.
Couscous Swell est là pour essayer de garder ce feu vivant un peu plus longtemps.
Orphelin dès l’âge de 4 ans, le surf lui a permis de trouver la voie pour s’en sortir
Avec Couscous Swell, film indépendant marocain, découvrez l’histoire d’un jeune surfeur prometteur, qui a perdu sa mère, vaincue par la maladie, puis son père alors qu’il n’avait que quatre ans. Couvé alors par sa tante et ses frères et sœurs, Aboubakar Bouaouda va trouver refuge dans le surf. C’est l’un des personnages principaux de ce film marocain qui met en avant la scène surf marocaine, lui, ce talent prometteur de la petite ville de Dar Bouazza située à 15 km au sud de Casablanca. Nos confrères de chez Surf-Report l’avait d’ailleurs rencontré lors de son passage à Anglet.
« Son surf nous a séduit dès que nous l’avons vu pour la première fois, alors qu’il n’était qu’un petit grom, et son histoire nous a donné la chair de poule. Pour ce film, nous avons également rencontré un pionnier local, Abdel El Harim, qui a partagé avec nous son histoire » précisent les réalisateurs.
Genèse du projet
« L’hiver dernier, nous avons initié le projet de faire un documentaire autour de la scène surf marocaine. En effet, nombreux sont les surfeurs à passer l’hiver ici pour profiter de la chaleur et des droites du sud qui ne se reposent pas. Le niveau commence à être bon et plusieurs surfeurs marocains se démarquent en compétitions. Pourtant, personne n’est là pour les mettre en avant. C’est la que nous sommes intervenus. Nous sommes allés pendant plusieurs mois à la rencontre de surfeurs marocains afin de faire valoir le potentiel de ce sport qui, au Maroc, reste inexploité. Nous avons voulu donner la parole à cette scène qui n’est pas encore assez valorisée à notre sens et qui manque cruellement d’opportunité ».
Que seraient les films de surf (ou tout autre type de film d’ailleurs) sans leurs mémorables bandes sonores ?
« Pour ce projet, nous avons eu la chance de pouvoir utiliser les chansons de certains de nos groupes préférés comme Tomorrow Tulips, The White Fence ou les Pesos. Mais pour rendre ce projet un peu plus spécial, nous avons décidé de demander à Saad Elbaraka, le One-man-indie-band marocain lui-même, de composer quelques chansons pour nous. Il a interprété quelques-unes de ses chansons lors d’une de nos premières à Imessouane ».
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