Malgré les récentes tragédies et le risque bien présent, la crise requin qui touche la Réunion n’a pas eu raison de tous les surfeurs de l’île. C’est ce que montre ce récent clip du surfeur Pablo Goncalves. Un clip qui utilise la technologie Bullet Time, produisant des séquences réalisées à partir d’une douzaine de GoPro placées côte à côté sur un rail (à partir de 0’44 »). Le procédé est connu et avait déjà été utilisé pour des clips Rip Curl il y a quelques années, mais Nicolas Enault, le réalisateur du clip précise : “il a fallu qu’on développe un logiciel maison pour permettre ce rendu avec aussi peu de cams (40 GoPro avaient été utilisées pour le tournage des clips Rip Curl, ndlr). Les images de bullet time en aqua ont été faites en novembre dernier. Nous aurions aimé en refaire mais le risque requin freine énormément les choses, que ce soit pour surfer ou pour faire des images en aqua. Pour le shooting aqua – ou le surf – nous y allons le matin, quand les conditions de visibilité sont bonnes, c’est à dire quand il y a au moins 10 mètres de visibilité sous l’eau. Quand on est dans l’eau on n’y pense pas trop, on veille juste à surveiller régulièrement sous l’eau”.
Le clip a été réalisé à partir d’images tournées entre 2013 et juin 2015 : “On peut voir le spot de St Leu, La Tortue, L’hermitage, la barrière, la digue et les Roches noires où l’on voit le zodiac en arrière-plan pour la sécurité des surfeurs du Pôle Espoir mis en place dernièrement. [—] L’interdiction de pratiquer des sport nautiques est une aberration sur une île tropicale, nous passons outre que ce soit pour surfer ou pour faire des images aqua. On prend nos responsabilités”.
“La fréquentation des spots dépend de si il y a eu une attaque précédemment. Mais petit à petit les gens fréquentent de nouveau les spots, jusqu’à la prochaine attaque : ce sont des cycles. Avant la dernière attaque (le 22 juillet dernier), on pouvait voir entre 20 et 30 surfeurs les bons jours à St Leu, un des spots les plus fréquentés. Mais il arrive très souvent de voir des vagues parfaites sans personne sur le spot à partir de 14 heures. Certains continuent de surfer comme avant, avec ou sans Sharkshield (ce boitier envoyant un champ électrique censé repousser les requins, ndlr), chacun gère le risque comme il l’entend”.
Un risque que la Préfecture de la Réunion entend réduire à zéro en réglementant la pratique des certaines activités nautiques dont le surf, et ce jusqu’au 15 février 2016.
NB : la diffusion de cette vidéo n’a aucunement pour but de cautionner ou d’inciter à surfer de nouveau les spots de la Réunion. Le surfeur et le réalisateur sont les seuls responsables de leurs actes et de leurs propos. Surf Session recommande la plus grande prudence à tous les surfeurs de l’île, et donc le respect de l’arrêté préfectoral. Grosse pensée pour tous les surfeurs réunionnais.