Russell Bierke et D.Piper, en souvenir de temps meilleurs
Les 2 Australiens ont vu leur région ravagée par les feux cette saison. ''Right as rain'' est un répit plus que bienvenue.
15/01/2020 par Marc-Antoine Guet
Réaliser un film de surf n’est jamais chose aisée. Car pour 3 minutes de film, ce sont parfois des heures entières de vagues filmées. Il est souvent frustrant alors de devoir faire un choix. Choisir la crème de la crème. Une difficulté qui amène chaque film de surf à se retrouver avec des vagues de grandes qualités non diffusées. Des vagues qui auraient pu apparaître à l’écran dans d’autres circonstances.
En tant que réalisateur, vous avez alors deux choix : celui de s’asseoir sur sa frustration et de les supprimer de votre ordi ou alors, celui de les diffuser dans un deuxième clip annexe. Et c’est exactement ce qui s’est passé avec cette vidéo qui n’est autre que les vagues non diffusées du film « Flow State » sortie en octobre dernier et réalisé par Andrew Kaineder (voir ci-dessous).
« Flow State », ou tout simplement l’un des meilleurs films de l’année 2019. Pour l’occasion, le chargeur Russell Bierke avait repoussé une fois encore les limites du possible.
« Le seul moyen de ne pas avoir peur, c’est de baisser la tête et de ramer deux fois plus fort sur la vague qui arrive« . Autant vous prévenir,Russell Bierkeest un surfeur à part, unetête brulée. L’histoire d’un gamin qui a toujours vouluse différencierdes autres et s’éloigner des line-ups surpeuplés de sonAustralie natale. Originaire de laNouvelle-Galles-du-Sud,non loin deSydney, Russell est certainement devenu à 21 ans seulement, l’un des surfeurs les plus engagés. Un engagement qui l’a souvent porté aubord du précipice, comme cette année au mois d’avril 2017, quand le jeune australiena frôlé la mort en surfant un slab dans l’Etat du Victoria.
Sa volonté extrême de s’attaquer aux slabs les plus violents de cette planète, son désamour des sessions en tow-in et son amour pour la rame, font de Russell un chargeur unique. « Avoir un peu de peur en tête au moment de s’engager, c’est bon. Ça m’aide à prendre les bonnes décisions et à ne pas me jeter sur n’importe quelle vague« . La preuve avec ce film dans lequel le surfeur repousse sans cesse les limites du réel. Souvent pour le meilleur, parfois pour le pire.
Pourtant, avec Bettylou Sakura Johnson (15 ans), Erin Brooks (13 ans) Caity Simmers (14 ans) et donc Sierra Kerr (13 ans), ce sont bien les filles qui ont pris le pouvoir lors de cette belle session glassy.