Surf de rivière à Lyon : voilà comment Redman a survécu
L'histoire d'un mec qui après avoir vécu 21 ans devant des tubes soufflants et de longs pointbreaks, est parti faire un Master de Chimie... dans le 69 !
13/05/2022 par Rédaction Surf Session
Message des locaux avant de commencer la vidéo
Avant toute chose, il est important ici de rappeler que le surf de rivière est tout aussi dangereux que le surf en mer voire plus. Si le leash reste bien évidemment obligatoire en rivière, il est fortement conseillé de ne pas le porter à la cheville afin d’éviter de se retrouver coincé sous une branche ou un rocher. Beaucoup surfent ici avec un leash attaché à une ceinture de plongée fixée à la taille et détachable facilement si besoin. Le leash doit être détachable facilement et porté à la taille ou au bras. Le gilet et le casque sont également très fortement recommandés en rivière pour réduire les risques liés aux tourbillons, aux forts courants et aux objets flottants.
Si vous ne connaissiez pas Redman, découvrez aujourd’hui ce jeune surfeur qui incarne la bonne humeur et la folie dans tous ces édits. Clips dans lesquels il partage sa passion pour le surf ainsi que du contenu divers, comme ses connaissances en physique chimie. Comme son nom l’indique, il porte toujours une combinaison rouge à l’eau, mais ça c’est encore une autre histoire…
Redman n’est qu’un personnage. Derrière le néoprène rouge se cache Jolan Bonelli, un surfeur que vous connaissez peut être déjà, mais surtoutun gars super sympa avec qui on a eu la chance d’échanger quelques mots.
De la Guadeloupe à Lyon, en passant par La Réunion
En ce qui concerne les études, Jolan est un étudiant plutôt studieux. Mais malheureusement pour le surfeur qu’il est, après une licence de physique chimie à Anglet, il a intégré en septembre dernier un master de chimie au sein de la prestigieuse école de l’ENS (École Normale-Supérieur) dans la ville de Lyon.
Oui, après avoir vécu aux 4 coins du monde, de la Guadeloupe à Margaret River en Australie, en passant par la Réunion et la France (Marseille et Anglet), le voilà à Lyon.
« C’est un peu compliqué de dire que je viens de quelque part ».
Vous l’avez compris, Redman est un personnage qu’il s’est construit pour se rapprocher de la mer ! Un ami imaginaire en quelque sorte avec lequel Jolan peut échanger.
Blague à part, en plus de bien savoir surfer, le garçon a de l’imagination et une créativité folle. Son esprit comme son corps ont besoin de liberté, de nature et de vastes espaces pour s’épanouir. Avec son dernier édit, Jolan raconte comment il a fait face ces derniers mois, à l’adversité d’une grande ville loin de l’océan.
Salut Redman, comment va le surfeur si loin de l’océan ?
« Le premier semestre à Lyon n’a pas été facile, la cadence des cours était assez soutenue, je n’ai fait que travailler. Durant la semaine de vacances j’ai quand même eu le temps de tourner l’édit « L’histoire de comment Redman continua de vivre ».
Le deuxième semestre, ça allait un peu mieux donc dès que je pouvais, je rejoignais Baptiste Gaud aka Balisto à la montagne à Chamrousse. J’ai survécu en compensant le manque de surf grâce au snowboard. Là, je pars en stage à Ténérife pendant 3 mois, donc je vais avoir l’occasion de me réconcilier avec la mer. »
Comment as-tu appris qu’il y avait une vague dans le Rhône ?
« J’ai appris assez tôt qu’il y avait des vagues sur le Rhône, mais c’est Nathan Sadoun qui m’a mis sur le coup et m’a mis en contact avec les locaux qui surfent cette vague à Lyon. Elle est assez rare, il faut que le débit soit autour de 1000 m3, donc ça n’arrive pas si souvent. »
Peux-tu nous raconter l’histoire du clip ?
« Suite à ma rencontre avec Nathan, je me suis très vite fait un scénario dans ma tête concernant la vague et maintenant il fallait le filmer. Sauf que je ne pouvais pas me permettre de payer quelqu’un pour le faire, et puis me filmer tout seul ça atteint très vite ses limites (rire). De ce fait, j’ai mis un poste au hasard sur un groupe Facebook d’audiovisuel et Marc-Antoine Laloi m’a contacté, il était en train de monter sa boîte d’audiovisuel et cherchait à comprendre l’esprit des sports extrêmes.
On a donc fait équipe pour ce clip. Il ne connaissait rien au surf, j’ai passé beaucoup de temps à lui expliquer comment filmer du surf et expliquer l’univers de la discipline. En février, nous avons eu une semaine de dingue et la vague du Rhône a marché. Au final, le rendu est plutôt cool. »
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