Haleiwa Challenger : Michel Bourez, Kauli Vaast et Maxime Huscenot ne verront pas le CT
Les 3 Français ont cette nuit été éliminés. Pauline Ado elle, peut continuer d'y croire.
30/11/2021 par Marc-Antoine Guet
C’est une page du surf tricolore qui se tourne. Car à moins d’une performance XXL de la part de Charly Quivront, dernier tricolore encore en lice à Hawaii, (ce qu’on lui souhaite bien évidemment), il n’y aura pas de Français l’année prochaine sur le World Tour.
Après 2 jours off, Maxime Huscenot, Kauli Vaast et Michel Bourez n’ont pas réussi à passer cette nuit le 2e tour du Haleiwa Challenger, voyant s’éloigner par la même occasion, le rêve de voir encore un Français sur le Tour la saison prochaine.
Pauline Ado elle, peut continuer d’y croire ! Tour d’horizon de ce qu’il s’est passé cette nuit.
Michel Bourez, Kauli Vaast et Maxime Huscenot éliminés
Il rêvait (et nous aussi) de regagner sa place sur le CT pour pousser au moins jusqu’aux JO de Teahupo’o.
Relégué cette saison du CT après une année compliquée, Michel Bourez se devait de regagner sa place sur le World Tour via ces Challenger Series. Après une magnifique finale à Hossegor lors du Quik Pro France en octobre dernier, le voilà qui était remonté avant Hawaii à la 19e place, soit à deux longueurs seulement du cut qualificatif. On s’était alors tous remis à rêver, espérant du fond de notre coeur que le guerrier Tahitien puisse revenir parmi l’élite, là où il mérite d’être.
C’était donc avant Hawaii, la meilleure chance Française chez les hommes. Surtout quand on connaît son aisance à surfer les puissantes vagues hawaïennes.
Pour se qualifier, un 3e tour aurait pu suffire. Un 4e l’aurait presque automatiquement envoyé (de nouveau) sur le CT pour une nouvelle année. Malheureusement, le Tahitien a terminé 4e cette nuit de sa série derrière Vasco Ribeiro (1er), Liam O’Brien (2e) et le local hawaïen Barron Mamiya (3e). Certes les conditions plus que moyennes n’ont pas aidé, mais qu’il est dur de voir Michel quitter ainsi le CT.
Car avec Jérémy Florès, le Tahitien a fait briller le surf français et polynésien pendant des années. 12 pour être exact (le Tahitien s’étant qualifié pour le CT en 2009). Période dorée lors de laquelle les deux légendes du surf français auront été rejoints 2 ans sur le Tour par le Landais Joan Duru. Oui, il n’y a encore pas si longtemps que ça, la France comptait 3 surfeurs dans le Top 34 mondial.
Reste à savoir désormais si MichelBourez va avoir l’envie et la motivation nécessaire pour repartir pour un tour sur le circuit qualificatif sachant que les modalités de qualification pour les JO de Paris n’ont pas encore été établies. Si pour les JO de Tokyo le CT était presque un passage obligé, pas évident que ça ne soit la même chose pour Paris 2024. La France et la Fédé auront leur mot à dire et même si pour l’équité sportive les portes sont ouvertes à tous, on s’accorde tous à dire que pour son niveau et son expérience à Teahupo’o, sa motivation, son état d’esprit exemplaire et pour l’ensemble de sa carrière, on aimerait le voir là-bas !
En pleine confiance après son 1/4 de finale à Hossegor lors du Quik Pro France et son récent succès aux Açores lors d’un QS 5 000,Maxime Huscenot était, derrière Michel, la 2e meilleure chance tricolore à Hawaii. Malheureusement, comme Michel un peu après lui, il est tombé dès son entrée en lice. Sur un plan d’eau venté et loin d’être évident à décrypter, le Réunionnais n’a pas trouvé la solution face à Samuel Pupo (1er), Luke Swanson (2e) et Shane Sykes (3e).
Proche de se qualifier pour la première fois sur le CT, Maxime devra retenter sa chance la saison prochaine, même si sa victoire aux Açores il y a deux semaines lui garantie presque déjà une place sur les Challenger Series l’année prochaine.
Même sort malheureusement pour le jeune Kauli Vaast.
Derrière Michel et Maxime, le Tahitien était le 3e tricolore le mieux classé pour rejoindre le CT. Si tout le monde s’accorde à dire qu’il représente clairement la relève du surf français et que sa place est tout là-haut, Kauli devra prendre son mal en patience. Oui, le Tahitien est toujours en phase d’apprentissage lui qui n’a que 19 ans. S’il gravit les échelons à une vitesse folle, il semble important de rappeler qu’il y a encore un an, le surfeur évoluait encore chez les juniors. Pas d’inquiétude, on le reverra vite c’est certain.
Maxime, Michel et Kauli avaient pourtant tout cassé en free surf quelques jours plus tôt !