Cette année encore, Jack Robinson s’est ouvert les portes des Rip Curl WSL Finals, après une saison 2023 particulièrement intense, faite de hauts et de bas. Alors que le prodige du surf australien avait enchaîné les performances en 2022 avec deux victoires à Margaret River et à G-Land ainsi qu’une qualification dans le Final 5, son année s’était clôturée sur un résultat décevant à Trestles. Une déception qui n’avait fait qu’accroître le désir toujours plus grand de Jack de devenir champion du monde, un chemin qu’il sait long et semé de challenges parfois durs à surmonter mais qui font partie du processus.
Alors que le surfeur du team Volcom avait brillamment commencé sa saison 2023, avec une victoire à Pipeline, une demi-finale à Sunset et une finale au Portugal, Jack s’est malheureusement blessé au genou à Bells Beach, l’empêchant de participer à l’étape de Margaret. Au milieu de sa saison, l’Australien a traversé des moments déstabilisants, remettant en question ses chances de remporter le titre mondial. Le regular n’ayant pas dit son dernier mot, il est revenu en force avec une victoire à Teahupo’o contre Gabriel Medina en toute fin de saison. Un résultat qui, en plus de confirmer que Jack est bel et bien l’un des meilleurs tuberiders du monde, lui a ouvert les portes des finales californiennes dont la waiting period débute aujourd’hui, vendredi 9 septembre 2023. Nous avons pu échanger avec lui, le temps de quelques minutes, sur sa saison et son état d’esprit à l’aube des finales. Si le surfeur a traversé des moments difficiles, il a su revenir au plus haut niveau rapidement et prouver par la même occasion qu’il a bien l’âme d’un compétiteur. Nous aurions bien évidemment voulu lui poser davantage de questions, mais d’ici là voici ses impressions avant le grand jour…
Surf Session – Tu viens juste de remporter une victoire décisive à Tahiti, peux-tu nous dire dans quel état d’esprit est-ce que tu abordes ces finales ?
Jack Robinson – Je suis tout simplement heureux d’être de retour, après une période au cours de laquelle j’ai vécu des événements difficiles. Je suis très content d’être arrivé jusqu’ici, c’est une très belle opportunité pour moi, après tout le travail que j’ai effectué cette année.
Après une année intense, tant mentalement que physiquement, tu es revenu très fort, que retiens-tu de tout cela ?
Je pense que cela forge en tant qu’athlète. Le fait de faire face aux challenges qui se présentent à toi te rend plus fort et meilleur sur le long terme. J’ai une longue carrière devant moi et je sais que je vais encore devoir faire face à de nombreuses choses, parfois difficiles, mais que le fait de les affronter fera de moi la personne que je suis, qu’elles feront partie de moi. Je suis content de les avoir surmontées et d’avoir à nouveau l’opportunité de surfer ici pour les finales.
Tu étais déjà dans les finales l’année dernière, quel avantage penses-tu que cela te donne sur ceux qui n’y ont jamais été ?
J’ai déjà l’expérience d’avoir traversé cette journée. La première fois, c’est toujours très différent, c’est une journée qui passe vite. Je sais qu’il y aura certaines choses que je ne referai pas de la même manière, c’est cool, ça rend les choses amusantes. J’ai hâte de surfer et surtout, de prendre du plaisir, c’est le plus important.
Cette année, il semblerait que les juges vont valorisent les gros airs, c’est l’un de tes atouts, mais c’est également celui de tes adversaires. Comment comptes-tu te démarquer ?
Je pense que tout cela va apporter quelque chose de vraiment spécial, c’est un autre niveau. Je vais essayer de faire quelque chose de différent, de ne pas proposer la même chose à chaque fois et de donner aux juges ce qu’ils ont envie de voir. Ça rend les choses encore plus excitantes, quand tu es un surfeur complet et que tu peux tout faire, des airs, des gros turns et c’est ce que Lowers permet de faire donc ça va être fun !